Le mystère autour de l’Etat de santé d’Ali Bongo alimente toujours la une de l’actualité politique gabonaise, et ce en dépit du communiqué officiel de la présidence gabonaise. Semaine dernière, le Vice-président, après une modification de la Constitution, a été autorisé à président un conseil des ministres, assurant ainsi la continuité de l’état en l’absence du président élu. Hospitalisé le 24 octobre dernier à l’hôpital King Faisal de Riyad, le président gabonais quitte l’Arabie Saoudite pour des soins plus appropriés ailleurs. Cette nouvelle information a été révélée dans la matinée de ce mercredi par le média Jeune Afrique qui ajoute que le président gabonais sera très bientôt à Londres la capitale de l’Angleterre pour suivre son traitement.
Comment va Ali Bongo près d’un mois après son hospitalisation l’hôpital King Faisal de Riyad ? Pour l’heure, difficile de le savoir car les informations sur l’état de santé du président gabonais arrivent au compte-goutte. Dans un premier communiqué, la présidence avait essayé de rassurer le peuple gabonais en déclarant que le chef d’Etat était hospitalisé suite à une ‘‘sévère fatigue’’. Face aux rumeurs persistantes sur l’état de santé d’Ali Bongo, la présidence gabonaise a déclaré dans un nouveau communiqué que le président gabonais était victime d’un saignement qui nécessitait une «une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé», sans pour autant rassurer l’opinion nationale et internationale. L’Union Africaine a par ailleurs annoncé qu’une délégation sera bientôt présente au Gabon pour avoir de plus amples informations sur l’état de santé d’Ali Bongo. Quant à l’opposition gabonaise, elle dénonce un mensonge d’état de la présidence : «Nous passons, de la fatigue sévère à une maladie qui entraîne une opération chirurgicale. Le porte-parole dit que les institutions fonctionnent ; malheureusement elles ne fonctionnent pas, parce que lorsqu’il s’agit de la santé du président de la République, ce n’est pas l’affaire des fonctionnaires, c’est l’affaire du gouvernement. J’ai compris que les médecins ont dit que c’est rassurant, à titre personnel je lui souhaite un prompt rétablissement.», a réagi Guy Nzouba Ndama, l’ancien président de l’Assemblée Nationale, aujourd’hui passé à l’opposition. Après trois semaines d’hospitalisation à Riyad, Ali Bongo quitte l’Arabie Saoudite pour poursuivre sa convalescence à Londres, selon le média Jeune Afrique. Cette information de dernière minute est un signe rassurant indiquant que le président gabonais est probablement sorti de son coma artificiel. Mais jusqu’à ce jour, aucun cliché officiel du chef d’état dans sa convalescence n’a été dévoilée par la présidence gabonaise. Concernant la destination du président gabonais, certaines sources, en l’occurrence La Lettre Du Continent, affirment qu’ABO sera plutôt au Maroc pour la suite de son traitement. Aucun communiqué de la présidence sur la durée de l’indisponibilité du président Ali Bongo, une situation qui continue toujours d’alimenter la polémique au Gabon.
Une transition déjà en place au Gabon ?
Pour l’heure, difficile de savoir si la présidence prépare une transition, mais elle a déjà déclaré que la continuité de l’état sera désormais assurée par le Vice-président du Gabon, Pierre-Claver Maganga Moussavou. Sur décision du Conseil Constitutionnel, le Vice-président gabonais a reçu l’autorisation de présider un conseil des ministres. D’ailleurs, le tout premier conseil des ministres sans Ali Bongo a eu lieu le vendredi 16 novembre dernier. Dans le communiqué sanctionnant le conseil, le gouvernement gabonais dans son ensemble a réaffirmé «sa pleine solidarité au chef de l’Etat et son engagement ferme à poursuivre avec abnégation et détermination la mise en œuvre de sa vision de développement du Gabon au moment où celui-ci est momentanément éloigné de son peuple et de son pays».