Référendum en Côte d’Ivoire : vice-présidence et sénat en vue, que deviendra Soro ?

by Kan Frédéric

Le référendum sur la nouvelle constitution en Côte d’Ivoire est prévu pour fin octobre 2016, selon le calendrier que s’est fixé la commission électorale indépendante. Au titre des modifications attendues, l’instauration d’un poste de vice-présidence et un sénat, deux projets confirmés le samedi dernier par le président Ouattara. Mais cette réforme constitutionnelle pourrait restreindre les pouvoirs du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, de quoi se demander ce que deviendra Soro dans la nouvelle législation si celle-ci est adoptée.

Le contenu de la nouvelle constitution ivoirienne se précise

A quelques mois du très décisif référendum constitutionnel en Côte d’Ivoire, quelques zones d’ombres qui entouraient la prochaine législation ivoirienne se dissipent peu à peu. Deux points essentiels de cette réforme ont été confirmés par le président de la République le samedi 6 août dernier lors d’une allocution à la veille de la fête de l’indépendance. Désormais il n’y a plus de doute sur l’instauration d’un régime tricéphale, comme le redoutait une bonne partie de l’opposition. Le projet de « création d’un poste de vice-président, élu au suffrage universel direct, au même titre que le président de la République… » a été officiellement confirmé par Alassane Ouattara dans son discours à la veille du 56ème anniversaire du pays. Aussi, l’on devrait assister à la mise en place d’une chambre sénatoriale qui sera formée à partir « d’anciens serviteurs de l’Etat, de personnalités de qualité », poursuit le chef de l’exécutif ivoirien. Si la révision constitutionnelle fait principalement grincer des dents du côté de l’opposition, elle suscite également quelques interrogations au sein du pouvoir en place, en particulier sur l’avenir de Soro Guillaume.

Soro, prochaine victime du référendum en Côte d’Ivoire ?

Dans la configuration de la nouvelle constitution que prévoit d’instaurer Alassane Ouattara d’ici fin 2016 par voie référendaire, le président de l’hémicycle ivoirien pourrait se voir priver de certains pouvoirs. En ce qui concerne la gestion de l’Etat en cas de vacance du fauteuil présidentiel, la continuité de l’état ne devrait plus être assurée par Soro mais plutôt par la personnalité qui occupera la fonction de vice-présidence. Considéré comme le numéro 2 du pouvoir en place, l’ancien premier ministre ivoirien pourrait être relégué au rang de numéro 3 de la nation, la vacance étant assurée par le vice-président. En plus, avec l’instauration d’une chambre sénatoriale, certaines décisions adoptées en session parlementaire peuvent à tout moment être remises en cause, car pour qu’une nouvelle loi soit adoptée par l’exécutif ivoirien, l’approbation du parlement à elle seule ne suffira pas. Il faudra l’appui du Sénat pour faire passer les lois désormais. Cette nouvelle contrainte aura également une incidence sur les prérogatives du président de l’Assemblée nationale puisque l’institution qu’il dirige n’aura pas assez de pouvoirs pour faire valider directement un projet de lois.

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