Qui en voulait à Ouassenan Koné au point de l’empoisonner ? A cette question, l’ancien ministre se garde pour l’instant de répondre, mais il confirme bel et bien avoir été victime de tentative d’empoisonnement lors de son séjour dans la ville de Korhogo. C’est au mois de juillet que les premières douleurs ont commencé à se manifester. Conduit plus tard à la Pisam, l’état de santé de ce proche d’Henri Konan Bédié nécessitera une évacuation d’urgence à Paris pour une meilleure prise en charge. Evacué fin septembre en France, le cadre PDCI a regagné la Côte d’Ivoire il y’a quelques jours en bonne santé. Dans une récente allocution devant les cadres de son parti, l’ancien ministre a levé le voile sur les circonstances de cette tentative de mort sur sa personne il y’a quelques mois.
Ouassenan Koné, cadre PDCI RDA, était entre la vie et la mort depuis quelques mois, suite une tentative d’empoisonnement dont il a été victime au mois de juillet, au cours d’une cérémonie funéraires à Korhogo. Suite à la dégradation de son état de santé, l’ancien ministre de la sécurité sera évacué le 29 septembre 2019 en France pour des soins appropriés. De retour en Côte d’Ivoire, Gaston Ouassenan Koné a animé une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur cette tentative d’empoisonnement dont il a été victime il y’a quelques mois dans le nord de la Côte d’Ivoire : «Lorsque, malheureusement, j’ai été empoisonné, parce que les gens ne veulent pas qu’on le dise, mais j’ai été empoisonné. Quand ça s’est passé, j’ai quitté la région là-bas et je rentrais. J’ai appelé mon épouse pour la prévenir. Comme elle est du corps médical, elle m’a indiqué des médicaments à faire acheter et à boire. Je ne savais pas exactement ce que j’avais mais, toujours est-il que je lui ai dit ce que je ressentais comme mal et elle m’a fait acheter des médicaments. Je venais et le mal ne faisait que s’intensifier. Je devrais aller pour le Bureau politique de Daoukro. Elle m’a dit non, tu ne pourras pas tel que tu décris ton mal, il vaut mieux que tu rentres. Elle est partie d’ici avec mon fils aîné que certains connaissent, le colonel», a dans un premier temps indiqué le général Ouassenan Koné. Le gradé de l’armée sera par la suite transporté à Abidjan à Pisam grâce à l’aide d’un ami de son fils qui avait à sa disposition un hélicoptère : «Arrivés à N’Zianouan, ils ont dit, il vaut mieux qu’on demande si on peut l’évacuer par hélicoptère… Donc c’est ce Pierre-là qui était en mission privée, qui est un ami de mon fils, qui a accepté de me transporter par hélicoptère. Alors quand les gens disent qu’ils ont envoyé un hélicoptère, je dis ce n’est pas vrai.».
Ouassenan Koné salue le soutien de Bédié
Dans son allocution, le général ivoirien a particulièrement salué la mobilisation d’Henri Konan Bédié, le président du PDCI. Selon les explications fournies par l’ancien ministre ivoirien, l’ex-chef d’Etat a largement contribué à son évacuation sur Paris pour la prise en charge de son état de santé : «Le président Bédié a appelé et il a donné 10 millions pour mon évacuation. Mes enfants se sont cotisés et ont obtenu 15 millions et donc ça faisait 25 millions. Avec ces 25 millions, les dispositions ont été prises pour que je sois évacué. Voilà donc comment les choses se sont passées. La Présidence, après, est venue, par le canal de Dr Diaby. Ils disaient qu’ils vont faire mes dossiers pour m’évacuer le lundi. Or on était jeudi, vendredi, samedi, dimanche, et lundi, vous voyez, du gris, je pouvais devenir vert. Donc j’ai été évacué grâce à l’aide du président Bédié et de mes enfants.», a-t-il poursuivi. Une question demeure cependant en suspens, qui a bien voulu empoisonner Ouassenan Koné pendant son séjour à Korhogo ?