Résultats municipales à Bassam : Ezaley saisit la Cour Suprême

Kohan Kioshiko

La reprise des élections municipales dans les communes de Port Bouët et de Bassam a été émaillée de nouvelles scènes de violence. Bureaux de votes saccagés et dévalisés, un décor qui rappel trait pour trait l’environnement qui prévalait lors des élections locales qui ont eu lieu le 13 octobre dernier sur toute l’étendue du territoire national. La Commission électorale indépendante n’a pas mis du temps à annoncer les résultats de ces municipales qui ont été reprises dans les deux communes d’Abidjan, des résultats contestés par le candidat du PDCI dans la cité balnéaire. Le maire sortant Georges Philippe Ezaley, candidat défendant les couleurs du PDCI, a été de nouveau battu par le candidat du RDHP, Jean-Louis Moulot. Comme en octobre, le maire sortant a décidé de saisir la chambre administrative de la Cour Suprême pour contester les résultats dévoilés par la commission électorale indépendante.

Les résultats des élections municipales suscitent à nouveau la discorde entre le PDCI et le RHDP. Après des recours introduits auprès de la Chambre Administrative de la Cour Suprême, les résultats qui donnaient le RHDP gagnant dans les communes de Port-Bouët et de Bassam ont été remis en cause par les juges de la Haute Juridiction du pays. La Commission électorale a donc annoncé la reprise du scrutin dans ces deux localités clés de la capitale ivoirienne. Les élections municipales ont donc été reprises dimanche 16 décembre dans ces deux communes. Mais cette journée électorale a été entachée de plusieurs scènes de violence qui poussent le PDCI à contester de nouveau le verdict donné par la Commission électorale indépendante. Si le parti d’Henri Konan Bédié a été déclaré vainqueur dans la commune de Port-Bouët, il a en revanche été battu par son ancien allié du RHDP dans la localité de Bassam. Opposé à Jean-Louis Moulot, le maire sortant Georges Philippe Ezaley qui représentait le PDCI a été battu à nouveau selon les résultats annoncés par la CEI. Mais le maire sortant, crédité de 45,72% des suffrages exprimés selon la CEI, refuse de reconnaître la victoire de son adversaire une nouvelle fois qui aurait récolté 51,91% dans ces municipales. Au cours d’une conférence de presse animée ce mardi, le secrétaire exécutif du PDCI a vilipendé la CEI qu’il accuse d’avoir encore une fois failli à son devoir : « Le President de la republique a pris un decret pour convoquer les électeurs de Bassam. Au finish la CEI annonce des résultats en omettant des électeurs pourtant convoqués qui ont réalisé leur devoir civique en se mobilisant à l’appel du décret présidentiel mais dont les Bureaux de vote ont été saccagés aux yeux et à la barbe des forces de l’ordre bras séculiers du Président de la république. C’est une violation constitutionnelle que doit corriger la chambre administrative de la cour suprême saisie par Mr Ezaley », a lancé Maurice Kacou Guikahué.

Ezaey dénonce des irrégularités dans les résultats de la CEI

« A Bassam 1, Bassam 2, collège moderne, Fdfp. Petit-paris a été pris en partie parce qu’on a des Pv existants dont nous n’avons pas copie, sauf un bureau de vote pour lequel, il n’y avait pas de Pv. En excluant le vote des urnes cassées, saccagées, il a une avance de près de 1000 voix, ce qui fait de lui, d’après la Cei, par rapport à cette situation, le vainqueur de ces élections. Le recours en annulation, mes avocats travaillent là-dessus, c’est eux qui suivent ce dossier (…) Beaucoup de constats ont été faits, c’est sur la base de ces éléments-là que mes avocats introduiront nécessairement un recours. La forme que va prendre ce recours n’est pas encore définie. », a fait savoir le maire sortant battu dimanche selon les résultats de la CEI. La chambre administrative de la Cour Suprême devra donc trancher une seconde fois entre le PDCI et le RHDP.

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