JACQUES EHOUO – La non installation du nouveau conseil municipal de la commune du Plateau a donné lieu à diverses interprétations dans la presse et sur la toile.
Elu à la faveur du scrutin municipal du 13 octobre dernier, le député maire Jacques Ehouo n’a pas encore pris ses nouvelles fonctions suite à un scandale de détournement de fonds dans lequel il serait impliqué. En attendant la fin des enquêtes pour savoir ce qu’il en ait, le ministère de l’intérieur a opté pour une mesure conservatoire en suspendant le nouveau conseil municipal élu en octobre dernier. En lieu et place du nouveau maire, une délégation spéciale a été mise en place sur décision du ministère de l’intérieur. Mais cette mesure conservatoire a donné à lieu à diverses interprétations sur les réseaux sociaux et dans la presse. Selon les partisans du nouvel élu, cette décision serait une manœuvre politique orchestrée par le pouvoir en place pour empêcher le PDCI de contrôler le quartier des affaires d’Abidjan, des allégations démenties dans un récent communiqué par le ministère de l’intérieur.
Le ministère de l’intérieur vient de réagir par courrier à certaines allégations concernant la suspension du conseil municipal de la commune du Plateau. Suite à des soupçons de détournements de deniers publics, le nouveau maire élu, le député PDCI Ehouo Jacques fait depuis quelques temps l’objet d’une enquête judiciaire. Convoqué par la Police Economique, l’élu a dans un premier refusé de répondre à la convocation à lui adressée, avant de se rendre finalement dans les locaux de la police pour son audition, suite à un communiqué du Procureur de la République Adou Richard. Dans l’attente de l’aboutissement de l’enquête en cours, le maire est pour l’instant dans l’interdiction d’exercer ses nouvelles fonctions, puisque le conseil municipal n’a pas été installé avant la date de 31 décembre 2018 comme cela était convenu. En dépit des diverses interprétations sur cette affaire, le ministère de l’intérieur a rassuré l’opinion publique, « d’une part, que la révocation du Maire Akossi BENDJO constitue une sanction disciplinaire, consécutive aux faits de faux en écritures publiques et de détournement de deniers publics, portant sur plusieurs milliards de francs Cfa, au détriment de la collectivité territoriale ainsi que des populations de la commune du plateau. Et d’autre part, que la suspension de l’installation du Conseil Municipal du Plateau demeure une mesure conservatoire, devant permettre la manifestation de la vérité, relativement à la plainte portée contre Monsieur EHOUO Jacques, l’un des conseillers municipaux élus, dont l’implication dans le dossier de détournement évoqué plus haut a été révélée par l’enquête. Tels sont les faits qui sont reprochés aux personnes citées ci-dessus, qui ne sont donc nullement visées en raison ni de leur origine ethnique ni de leur appartenance politique. Aussi, les décisions prises ne visent que le respect de la loi et de l’intérêt général.». Cette mesure n’a donc aucun rapport avec le supposé limogeage en masse de cadres anti-RHDP comme certains l’avancent dans leur argumentaire.
Des poursuites judiciaires pour faire cesser la propagande
« C’est pourquoi le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité rappelle que la diffusion de propos faisant peser de graves menaces sur la cohésion nationale et l’ordre public, telle que constatée, tombe sous le coup des dispositions du code pénal. Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité informe que ses services ont été instruits à l’effet de rechercher et appréhender les auteurs ainsi que les commanditaires de tels actes pour qu’ils en répondent devant les juridictions compétentes». Le député Ehouo Jacques a récemment reçu la visite du président de l’Assemblée Nationale qui lui a témoigné son soutien dans ce bras de fer qui oppose l’élu à la justice ivoirienne depuis plusieurs semaines.