RDC : l’investiture de Félix Tshisekedi reportée au 24 janvier

by Kohan Kioshiko

INVESTITURE FELIX TSHISEKEDI – après la confirmation de sa victoire, le président élu de la République du Congo prêtera serment d’ici quelques jours.

Elu avec plus de 38% selon la CENI, Felix Tshisekedi prendra officiellement ses fonctions d’ici quelques jours si l’on en croit son porte-parole, Vidiye Tshimanga. Dans la journée du dimanche 20 janvier 2019, le Conseil Constitutionnel a confirmé la visite du patron de l’UDPS. Pour l’heure, aucun chef d’état africain n’a encore confirmé sa présence à la cérémonie prévue pour le jeudi prochain. Mais la présence du dirigeant sud-africain à cette cérémonie ne serait pas une surprise puisque Cyril Ramaphosa a déjà reconnu la victoire du président de l’UDPS, alors que la communauté internationale peine à donner une position précise sur la crédibilité de cette élection.

Prévue pour le 22 janvier, la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi a été reportée pour le jeudi prochain : «L’investiture interviendra ce jeudi 24 janvier. En tout cas, nous faisons tout pour que toutes les dispositions, sécuritaires, protocolaires, soient prises concernant l’organisation de la cérémonie ce jour-là», a fait savoir ce lundi le porte-parole du président élu au cours de la présidentielle congolaise du 30 décembre dernier. Arrivé en seconde position avec environ 34% des voix, Martin Fayulu conteste toujours les résultats provisoires de la présidentielle en RDC. Il avait déposé un recours auprès du Conseil Constitutionnel. Mais la plus haute juridiction du pays donnera finalement raison au président de l’UDPS. Initialement prévu pour le 22 janvier, la cérémonie d’investiture du nouveau dirigeant congolais aura lieu le jeudi. Pour l’instant, aucun chef d’état africain n’a encore confirmé sa présence à cette cérémonie, ce qui ne saurait tarder puisque la Cour Constitutionnelle a définitivement validé les résultats du scrutin présidentiel congolais donnant vainqueur Félix Tshisekedi. Débouté par le conseil constitutionnel, Martin Fayulu a tout de même appelé les congolais à ne pas reconnaître le mandat du président de l’UDPS. Selon plusieurs documents qui auraient fuité la semaine dernière, le chef de file de la coalition Lamuka serait le grand vainqueur de la présidentielle congolaise avec environ 60% des voix. L’Union Africaine qui avait appelé à un report des résultats définitifs en attendant l’arrivée de sa mission en République du Congo n’a pas encore officiellement reconnu la victoire du président proclamé par la CENI et le Conseil Constitutionnel. A l’instar de la communauté internationale, l’UA avait appelé à un recomptage des voix dans cette élection, un message qui ne sera finalement pas attendu. En dépit de la polémique qui entoure la victoire de Tshisekedi, les congolais dans l’ensemble saluent la transition démocratique en RDC, une transition qui met fin à plus de deux décennies de règne du clan Kabila. Mais est-ce pour autant la fin du régime Kabila ?

Kabila toujours aux affaires

Le candidat présenté par la mouvance présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, est arrivé en troisième position lors du scrutin présidentiel du 30 décembre dernier. S’il a perdu le pouvoir, l’influence de Kabila demeurera intacte dans la vie politique congolaise. En marge de la présidentielle, l’élection en RDC a aussi été l’occasion pour le peuple congolais de renouveler son parlement. Dans la nouvelle composition de l’hémicycle, c’est le clan Kabila qui arrive largement en tête avec environ 350 députés sur les 500 que compte l’Assemblée Nationale congolaise. Cette majorité absolue accorde tout naturellement certains privilèges à l’ancien dirigeant congolais comme par exemple le choix du futur premier ministre qui pourrait venir de son parti. Avec une cinquantaine de députés acquis à sa cause, l’UDPS n’aura d’autres choix que de collaborer avec le parti de Kabila majoritairement représenté à l’Assemblée pendant la durée de son quinquennat.

Tu pourrais aussi aimer