MUNICIPALES EN COTE D’IVOIRE – suite à une série de recours déposés par les candidats malheureux, la Cour Suprême avait recommandé la reprise du scrutin dans certaines localités ivoiriennes.
Les élections locales partielles en Côte d’Ivoire ont une nouvelle fois été émaillées de violences, dans la commune de Grand-Bassam plus particulièrement. Battu une première fois, le maire sortant Ezaley Philippe, candidat qui s’est présenté sous la bannière du PDCI, avait saisi la juridiction ivoirienne pour contester les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante. En réponse aux recours déposés, la Cour Suprême avait invalidé les scrutins dans huit localités parmi lesquelles Bassam et Port-Bouet. Les partielles qui se sont déroulées mi-décembre ont donné vainqueur le docteur Emmou Silvestre pour le compte du PDCI dans la commune de Port-Bouet, et Jean-Louis Moulot, candidat RHDP, dans la commune de Grand-Bassam. Mais les résultats ont une nouvelle fois, été contestés devant la Cour Suprême par les perdants. Ce mardi, la chambre administrative chargée de statuer sur ces recours a confirmé la victoire du PDCI dans la commune de Port-Bouet puis la victoire du RHDP dans la commune de Grand-Bassam.
La chambre administrative de la Cour Suprême a rendu son verdict ce mardi concernant les recours déposés par certains candidats malheureux des élections municipales et locales qui ont eu lieu en octobre dernier. Suite à une série de violences constatées dans plusieurs bureaux de vote, la Cour Suprême avait demandé la reprise des élections dans certaines localités, notamment Port-Bouët et Grand-Bassam. Suite aux élections partielles qui se sont déroulées mi-décembre, la commission électorale a de nouveau proclamé la victoire du Docteur Emmou Silvestre dans la commune de Port-Bouët et celle de Jean-Louis Moulot dans la commune de Grand-Bassam. Mais les résultats avaient une nouvelle fois été contestés par les candidats malheureusement, à savoir le ministre Siandou Fofana candidat RHDP à Port-Bouët, et le maire sortant de Bassam George Ezaley Philippe, candidat pour le PDCI. A l’instar de la commune du Plateau, les communes de Grand-Bassam et Port-Bouët avaient été placées sous tutelle d’une délégation spéciale dirigée par des préfets, le temps que les maires élus soient installés dans leurs fonctions. Après la confirmation de leur victoire, Jean-Louis Moulot et Emmou Silvestre ne devraient plus tarder à prendre officiellement leurs nouvelles fonctions avec l’installation du conseil municipal. Pour l’instant, aucune date n’a été annoncée concernant la levée de la délégation spéciale mise en place par le ministère de l’intérieur.
Une victoire à demi-teinte pour le PDCI
Le PDCI qui réclamait la victoire dans la commune de Grand-Bassam devra désormais s’en remettre au verdict des juges de la chambre administrative de la Cour Suprême, verdict donnant gagnant le candidat RHDP Jean-Louis Moulot dans les municipales partielles qui ont eu lieu mi-décembre. Mais le PDCI peut toutefois se réjouir d’avoir eu la municipalité de Port-Bouët qui sera désormais gérée par Emmou Silvestre. Mais la chambre administrative n’a cependant pas statué sur le cas de la commune du Plateau, étant donné que les résultats n’ont pas fait l’objet d’une contestation. Mais la commune a tout de même été placée sous tutelle de la délégation spéciale préfectorale en attendant les résultats de l’enquête judiciaire visant le maire élu, le député Ehouo Jacques Gabriel. Candidat du PDCI, il n’a pu prendre ses fonctions en raison de la non-installation du conseil municipal qui devrait le nommer comme le nouveau maire de la commune du Plateau. Le député est soupçonné d’avoir détourné environ 5 milliards de Francs Cfa via sa société prestataire qui était en contrat avec la mairie. En attendant l’issue de ce feuilleton judiciaire, c’est donc la délégation spéciale qui assurera l’intérim dans le quartier des affaires.