LUTTE ANTI CFA – Dans son combat contre la monnaie coloniale, le leader franco-béninois ne lésine pas sur les moyens.
Jusqu’où ira Kémi Séba dans sa lutte contre le Franc Cfa ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que le président de l’ONG Urgences Panafricanistes est prêt à aller aussi loin que possible. Après avoir donné le ton en brulant symboliquement un billet de 5000 francs Cfa, le chroniqueur franco-béninois s’était retrouvé derrière les barreaux à Dakar suite à une plainte déposée par la BCEAO. Mais il sera finalement libéré avant d’être expulsé en France, ce qui ne l’empêchera pas de poursuivre sa lutte pour le démantèlement du Franc Cfa sur le continent africain. Et il semblerait que le président de l’ONG Urgences Panafricanistes aurait réussi à trouver un allié de taille en occident dans ce combat pour la mort de la monnaie coloniale en service depuis 1945. Depuis quelques jours, l’extrême droite italienne multiplie les sorties médiatiques musclées à l’égard de la France sur plusieurs sujets sensibles, l’immigration et aussi la question du franc Cfa. Et ce n’est pas un hasard si les nouvelles autorités italiennes attaquent le gouvernement français sur la question de la monnaie coloniale.
Outre le soutien d’une bonne partie de la jeunesse africaine, Kémi Seba peut désormais compter sur celui de l’extrême droite italienne dans la lutte contre le franc Cfa. Dans le cadre de la lutte contre la Françafrique, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes bénéficie du soutien du Mouvement 5 étoiles qui représente l’extrême droite en Italie. Depuis dimanche, le nouveau parti politique qui dirige l’Italie depuis l’année dernière, s’en prend à la France qu’il accuse d’être le responsable de l’appauvrissement du continent africain. L’une des raisons qui expliquent l’appauvrissement du continent africain selon l’extrême droite italienne, est l’impression de la monnaie Franc Cfa en France, une devise commune partagée par plus d’une douzaine de pays. Lors d’un passage télé, le vice-président du conseil italien révélait que « La France est un de ces pays qui, parce qu’il imprime la monnaie de 14 pays africains, empêche le développement et contribue au départ des réfugiés». Evidemment, ces déclarations ont jeté de l’huile sur le feu, poussant le Quai d’Orsay à convoquer l’ambassadrice italienne en France. Et cette attaque de l’extrême droite italienne contre la France sur la question du Franc Cfa n’était guère le fruit du hasard, mais plutôt de ce que l’on pourrait qualifier désormais d’alliance entre Kémi Seba et les nouvelles autorités italiennes.
Kémi Séba admet une implication dans l’attaque italienne
« Secret bien
gardé depuis des mois, nous pouvons désormais rendre public le fait qu’Urgences
Panafricanistes est à l’origine de l’attaque frontale du Ministre Luigi Di Maio
contre la françafrique.
En effet, partant du postulat que
l’immigration africaine serait bien moindre si nos pays n’étaient pas colonisés
et déstabilisés par la France, nous pensions qu’il était nécessaire pour le M5
de s’attaquer aux problèmes à la racine plutôt qu’aux simples conséquences.
Nous avons donc été reçus à Rome au Parlement italien en Septembre 2018 dans
les bureaux du Mouvement 5 étoiles (Mouvement anti-système, ni de gauche, ni de
droite), afin de leur fournir des dossiers sur la françafrique, le Franc CFA.
Le M5 a compris (contrairement à de nombreux autres Partis politiques
Italiens….) que les Africains ne viennent pas en Italie par amour de la pizza,
mais parce que nos pays sont constamment déstabilisés. Ce que les
dirigeants Africains sont incapables de faire, d’autres dirigeants non Africain
le feront, sous notre impulsion, jusqu’à ce que nous-mêmes prenions le pouvoir
dans nos pays. ». Rappelons que Kémi Séba est désormais engagé dans
la vie politique du Bénin vu qu’il a récemment créé son parti.