GREVE DANS LES LYCEES PUBLICS IVOIRIENS – Si les perturbations se sont envenimées ces dernières semaines, les enseignants ivoiriens observent un arrêt de travail depuis le mois de novembre dernier.
En plus de la grève des professeurs d’université, les enseignants du secondaire observent eux-aussi un arrêt de travail depuis quelques temps. Lancées depuis le mois de novembre, les grèves qui touchent l’enseignement général secondaire ont connu une ascendance ces dernières semaines. Face à la menace d’un réaménagement du calendrier ou au pire d’une année blanche, le conseil consultatif de l’éducation nationale, s’est réuni ce mardi 5 février en vue de trouver une alternative à cette situation. A l’issue de la réunion du CCEN, les enseignants en grève ont été appelé à mettre un terme à leur mouvement d’arrêt de travail pour privilégier la voie du dialogue social avec le gouvernement ivoirien.
Le système éducatif ivoirien est confronté à une série de grèves généralisées qui touchent l’enseignement secondaire et supérieur. Concernant l’arrêt de travail au niveau de l’enseignement général secondaire, les perturbations ont commencé depuis le mois de novembre, soit un peu plus d’un mois avant la grève à l’université Felix Houphouët Boigny. En 2017, une situation similaire avait poussé le ministère de l’éducation nationale à réaménager le calendrier scolaire de l’année, pour assurer le rattrapage des cours et la tenue des examens à grands tirages dans de bonnes conditions. Contrairement aux précédentes grèves de l’enseignement secondaire, ce n’est pas la Fesci qui est en premières lignes, mais plutôt les enseignants chargés de dispenser les cours dans les établissements publics. Rappelons quel les établissements privés sont pour l’instant épargnés par cette grève, même si quelques élèves ont tenté d’exprimer leur mécontentement en délogeant ceux du privé. Face à cette situation, le conseil consultatif de l’éducation nationale s’est réuni ce mardi 5 février. A l’issue de la réunion, le CCEN a appelé les enseignants en grève à privilégier la voie des discussions avec le gouvernement pour la prise en compte de leurs revendications sociales.
Déclaration du CCEN aux enseignants
« Ce jour du
mardi 05 février 2019, nous, les membres du Conseil consultatif de l’Education
Nationale en abrégé CCEN, sommes réunis en session extraordinaire à la demande
du Secrétaire Permanent en vue d’examiner la situation de perturbation qui
prévaut dans les Etablissements scolaires publiques, du préscolaire, primaire
et secondaire.
Après analyse de la situation, constatons :
que ces perturbations sont dues à des grèves
déclenchées de manière discontinue par des formations syndicales depuis le mois
de novembre 2018… Dès lors, nous, les Représentants de la Chambre des
Rois et Chefs traditionnels, les guides religieux, les parents d’élèves,
représentants de la Société civile, lançons un appel solennel aux enseignants
en grève de savoir raison garder, d’user du dialogue social et de la concertation
pour poser leurs revendications.
Demandons instamment aux syndicats de suspendre les mots
d’ordre de grève pour aller à la table de discussions.
Convaincus que le bras de fer engagé avec le Gouvernement ne
saurait prospérer, nous en appelons à l’esprit civique et citoyen des
syndicalistes qui doivent à tout instant contribuer à la sauvegarde de l’école
dans l’intérêt des enfants dont ils ont la charge. ».