PRESIDENTIELLE EN RDC – Malgré le verdict de la cour constitutionnelle confirmant la victoire de Tshisekedi, Martin Fayulu n’a toujours pas renoncé au fauteuil présidentiel en République Démocratique du Congo.
Les élections en République Démocratique du Congo sont loin d’être un souvenir pour le candidat malheureux Martin Fayulu. Débouté par la CENI et la Cour constitutionnelle, le candidat de la coalition Lamuka n’a toujours pas renoncé à la présidentielle, affirmant être le vainqueur légitime du scrutin présidentiel qui a eu lieu en RDC le 30 décembre dernier. Si la communauté internationale avait émis quelques doutes sur la crédibilité des résultats, la confirmation de la victoire de Félix Tshisekedi a finalement mis un terme aux espoirs du candidat de la coalition Lamuka, mais pas autant que ça. Toujours dans la logique de sa victoire, Martin Fayulu a saisi les chefs d’états africains présents au 32e sommet de l’Union Africaine dans une lettre ouverte, pour proposer la reprise du scrutin présidentiel dans un délai maximum de six mois.
Felix Tshisekedi vient de se voir conforter dans son fauteuil de président de la RDC à l’occasion du 32e sommet de l’Union Africaine qui a eu lieu à Addis-Abeba. A l’occasion de ce sommet, le vainqueur de la présidentielle en République démocratique du Congo a été désigné comme vice-président de l’Union Africaine, une victoire diplomatique pour le candidat de l’UDPS qui souffrait d’une reconnaissance de la communauté internationale au lendemain de sa victoire dans ce scrutin présidentiel du 30 décembre 2018. Si l’Union Africaine avait émis quelques doutes sur la sincérité des résultats, proposant même un recomptage des voix, l’organisation s’est finalement alignée sur la décision de la Cour Constitutionnelle qui a fini par confirmer la victoire de Felix Tshisekedi. Mais Martin Fayulu n’entend toujours pas renoncer au fauteuil présidentiel, et ce malgré la main tendue du candidat désigné vainqueur par la CENI au mois de janvier. Pour permettre à la vérité d’éclater, le candidat de la coalition Lamuka a proposé aux chefs d’état africains la reprise du scrutin présidentiel dans un délai de six mois maximum. Pour cela, Martin Fayulu a proposé à l’UA la mise en place d’un «comité spécial de l’Union africaine pour la vérification de la vérité des urnes en RDC afin de lever le voile sur le vrai président de la République ainsi que les vrais députés élus». Dans sa lettre ouverte, le candidat de la coalition Lamuka rappelle que «les Congolais ne croiront plus aux élections et ce sera une défaite pour la démocratie qui aura des répercussions au-delà de la République démocratique du Congo, a-t-il souligné avant de rajouter qu’accepter ce passage en force au nom d’une hypothétique stabilité, c’est mépriser la volonté du peuple congolais et condamner la RDC à l’instabilité».
Martin Fayulu saisit la Cour Africaine des droits de l’homme
Après ses nombreux recours échoués et ses appels à la désobéissance civile ignorés, Martin Fayulu a décidé de saisir la cour africaine des droits de l’homme pour faire éclater la vérité des urnes selon lui : «Cette cour a une jurisprudence. Elle a déjà condamné d’autres pays pour tricherie et pour cas de vol électoral. J’espère qu’elle sera constante dans sa jurisprudence et qu’elle fera en sorte qu’une recommandation et une résolution soient émises à l’endroit de la RDC pour qu’on respecte la vérité des urnes», a souligné le porte-parole de la coalition Lamuka. Les congolais sont désormais dans l’attente de la formation du tout premier gouvernement de l’après-Kabila, un gouvernement dans lequel l’ancien régime devrait rempiler quelques postes.