La Cour d’Appel condamne le député Alain Lobognon à six mois de prison avec sursis

ALAIN LOBOGNON EN LIBERTE – Après plus de trois semaines d’incarcération, le député ivoirien de la circonscription de Fresco a été remis en liberté.

Condamné à 1 an de prison ferme, la sentence sera moins pénible pour le député Alain Lobognon jugé pour avoir révélé dans un tweet l’arrestation imminente du maire Ehouo Jacques de la commune de Plateau. Placé sous mandat de dépôt depuis 15 janvier dernier, le parlementaire ivoirien a rejoint les siens depuis mercredi suite à une décision de remise en liberté immédiate ordonnée par la Cour d’Appel. Mais l’élu de la circonscription de Fresco verra toutefois ses déplacements restreints puisqu’il a été condamné à six mois de prison avec sursis. Après le dénommé Soul to Soul, il est le deuxième proche de Guillaume Soro à se retrouver derrière les barreaux en Côte d’Ivoire sous l’ère du président Ouattara.

Alain Lobognon est un homme libre depuis mercredi. Condamné à un an de prison ferme assorti d’une amende de 300 000 FCFA, le député ivoirien a été remis en liberté suite à une décision des juges de la Cour d’Appel. Il avait été arrêté le 15 janvier dernier suite à une audition concernant un tweet dans l’affaire Ehouo Jacques. Depuis son compte officiel, le député ivoirien avait révélé que le Procureur Adou Richard avait ordonné l’arrestation du maire Ehouo Jacques élu le 13 octobre dernier lors des municipales dans la commune du Plateau. Ce dernier n’a pu entrer en fonction en raison de certains soupçons de détournements via sa société prestataire qui était en contrat avec la mairie du Plateau. Placé sous mandat de dépôt le 15 janvier 2019, Alain Lobognon avait entamé une grève de la fin pour protester contre son arrestation, alors qu’il était couvert par l’immunité parlementaire. Condamné une première fois à 12 mois de prison ferme, le député de Fresco regagnera son domicile mercredi soir suite à sa remise en liberté immédiate ordonnée par les juges de la Cour d’Appel. Cependant, le parlementaire ivoirien n’est pas totalement libre de ses mouvements pour autant, puisqu’il a été écopé d’une peine de six de prison avec sursis. Cette décision de la Cour d’Appel marque l’épilogue d’une affaire qui aura duré environ un mois. Mais le combat est loin d’être terminé selon Alain Lobognon.

Un procès politique selon le député

«L’Assemblée nationale avait l’information que Jacques Ehouo devait être arrêté. Pourquoi le procureur de la république a demandé au bureau de l’assemblée nationale de lever l’immunité. La menace de l’arrestation a plané jusqu’à ce que je sois arbitrairement arrêté. Ce procès je le juge hautement politique. Nul part ailleurs dans le monde par un simple tweet, un procureur n’a ordonné l’arrestation d’un député. Il y a deux ans des journalistes avaient été arrêté, je n’ai pas été arrêté pour ça. Mais parce que j’ai fait un tweet concernant l’arrestation de Jacques Ehouo, on a estimé que j’ai divulgué de fausses nouvelles», a fait savoir Lobognon à la barre mercredi. Libéré immédiatement, le parlementaire ivoirien entend poursuivre le combat pour la libération des détenus d’opinion : «Je poursuis le combat pour sortir de prison tous les détenus d’opinion ».

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