DELINQUANCE JUVENILE – Quelles solutions face aux déboires de la jeunesse ivoiriennes ? Seule certitude, le maire élu de la commune de Tiassalé n’entend pas des mesures exceptionnelles du gouvernement avant d’agir.
Promis pendant la campagne électorale, la délinquance juvénile dans la commune de Tiassalé connaîtra probablement un fort recul dans les années à venir. Le maire Tiémoko Assalé vient de dévoiler une série de mesures prises dans le cadre de la lutte contre la dépravation de la jeunesse de la commune dont il est le premier administrateur depuis le 13 octobre dernier. Pour le premier magistrat de la commune, les tenants des maquis et boîtes de nuit doivent s’impliquer d’avantage dans cette lutte, puisqu’ils risquent de tomber sous le coup d’une énorme sanction en cas d’infraction.
Fraîchement élu à la tête de la commune de Tiassalé, Tiemoko Assalé entend faire de la lutte contre la délinquance juvénile une réalité sur le terrain. A l’issue d’une rencontre qui s’est tenue en présence des responsables de la brigade de gendarmerie, le nouveau maire de ladite commune a exposé les grandes lignes de la lutte qu’il comptait mener contre la consommation de l’alcool par les mineurs. L’entrée en vigueur de la lutte contre la consommation de l’alcool par les mineurs à Tiassalé est prévue pour le 5 mai 2019. Mais d’ici là, le maire entend déployer ses efforts dans la sensibilisation afin que les tenants de maquis et autres espaces nocturnes puisque connaître les sanctions auxquelles ils s’exposent lorsqu’ils acceptent des mineurs dans leurs espaces. Conformément aux articles 83, 84 et 85 relatifs à la protection des mineurs contre la consommation de l’alcool, «Il est interdit dans les débits de boissons et autres lieux publics et à quelque jour où heure que ce soit, de vendre ou d’offrir gratuitement à des mineurs de moins de 18 ans des boissons du 3e, du 4e et du 5e groupe. Il est en outre interdit dans les débits de boissons et autres lieux publics, et à quelque jour où heure que ce soit, de vendre ou d’offrir gratuitement à des enfants de 14 ans, pour être consommés sur place, des boissons alcooliques». Tout contrevenant à cette mesure s’expose à une amende, conformément à l’article suivant : «Sans préjudice de l’application de peines plus graves s’il echet, toute infraction à l’article 83 est puni d’une amende de 300 mille francs à 1,5 million francs». La sanction sera encore plus lourde pour les parents qui obligent souvent des mineurs à boire l’alcool contre leur gré : «Quiconque a fait boire jusqu’à l’ivresse un mineur de moins de 18 ans est puni conformément aux dispositions de l’article 84. Il peut en outre être déchu à l’égard de ses enfants et descendants de la puissance paternelle et des droits énumérés à l’article premier de la loi du 24 juillet 1889 sur la protection des enfants maltraités ou moralement abandonnés».
Le maire invite la population à s’investir dans ce combat
Cette lutte contre la consommation de l’alcool en milieu juvénile ne saurait aboutir sans le soutien de la population de Tiassalé. Le maire de ladite commune a donc invité les populations à signaler la présence de tout mineur aperçu dans un bar, maquis ou autre espace de vente d’alcool. Pour motiver la population à s’investir dans la lutte, une récompense à l’évidence financière, sera remise à toute personne qui signalera les établissements de vente d’alcool qui accepteront des mineurs à compter du 5 mai 2019.