ATTAQUES TERRORISTES AU BURKINA – Le Nord du pays est régulièrement ciblé par les assaillants, une situation qui pénalise fortement les élèves résidant dans cette région du pays.
En attendant de trouver une solution miracle contre le terrorisme au Burkina Faso, les autorités envisagent de sauver ce qui reste de l’année scolaire plus de 150 000 élèves. En raison de la résurgence des offensives des groupes armés dans le nord du pays, plus d’un millier d’établissements d’enseignement ont été obligés de mettre la clé sur le paillasson. Conséquence de ces nombreuses fermetures d’écoles, 154 233 élèves sont à la maison. Pour remédier à cette situation, le gouvernement entend mettre en place un plan d’action en collaboration avec les forces de défense et de sécurité.
Selon les chiffres avancés par le ministère de l’éducation nationale au Burkina Faso, 1 135 établissements scolaires ont été fermés en raison de la résurgence des attaques terroristes dans la partie nord du pays. La fermeture des établissements scolaires a ainsi laissé à leur propre sort quelques 154 233 élèves. Face au risque de voir les groupes armés enroler ces jeunes du fait qu’ils n’ont pas cours, le ministère de l’éducation nationale a opté pour la mise en place d’un plan d’action spécial. Dans un premier temps, le ministère procèdera à la réhabilitation des écoles détruites par les terroristes dans le nord du pays, pour permettre la reprise des cours dans ces établissements. Mais le volet sécuritaire est également très important puisque le risque de voir les groupes armés récidiver reste réel. Face à cette menace, le ministère de l’éducation nationale a sollicité l’appui des forces de défense et de sécurité, pour un renforcement des dispositifs sécuritaires devant les écoles susceptibles d’être potentiellement ciblés par les terroristes. La fermeture des 1 135 établissements scolaires a par ailleurs mis en chômage technique 5032 enseignants qui avaient été affectés dans le nord du Faso.
Le plan du ministère pour sauver l’année scolaire au Faso
«La mise en œuvre de cette stratégie se fera en collaboration étroite avec les Forces de Défense et de Sécurité et devra permettre à terme de sécuriser les infrastructures éducatives, de réhabiliter les infrastructures et le matériel des écoles abandonnées, fermées ou détruites, de mobiliser toutes les communautés dans le dispositif de sécurisation des structures éducatives en vue de prévenir les attaques et/ou limiter leur impact en collaboration avec les forces de défense et de sécurité, d’améliorer le réseau de communication entre les intervenants (FDS, enseignants, communauté, élèves, journalistes, PTF), dans les zones concernées et de renforcer la résilience des populations déplacées internes, demandeurs d’asile, retournées, hôtes, réfugiées (camps et hors camps), restées sur place (affectées mais non déplacées), à risque (zones non encore touchées)», a indiqué le ministère de l’éducation nationale dans un communiqué. L’année dernière, une session d’examen spéciale avait été lancée pour permettre aux élèves des régions attaquées de pouvoir passer les examens comme leurs camarades. Vu la résurgence des attaques dans le nord, la même solution devrait être mise en place par le ministère de l’éducation nationale en 2019.