REACTION DU PDCI A LA GREVE – Silencieux depuis le début de la contestation qui touche le système éducatif ivoirien, le plus vieux parti politique ivoirien est enfin sorti de sa réserve.
La grève des enseignants est toujours maintenue en Côte d’Ivoire et ce malgré les appels à la reprise des cours lancés par le ministère de l’éducation nationale. L’enseignement supérieur également n’est pas épargné par ces perturbations qui ont occasionné l’arrestation de deux responsables syndicalistes, le président et le secrétaire générale de la CNEC.
La réaction du PDCI suite à la grève des enseignants en Côte d’Ivoire était attendue. Depuis plus d’un mois, les élèves du primaire, du secondaire et leurs aînés de l’enseignement supérieur public, sont à la maison, en raison d’une grève lancée par les professeurs. Les choses ont pris une tournure assez inquiétante au niveau de l’enseignement supérieur où plusieurs enseignants d’université ont été suspendus par la présidence de toute activité académique pour une durée d’un an. Deux responsables d’association syndicale, de la CNEC en l’occurrence ont même été mis aux arrêts puis déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Les professeurs d’université ont organisé la semaine dernière une marche blanche pour protester contre la gestion actuelle de l’université FHB par son président, le Professeur Abou Karamoko. Et en début de semaine, plusieurs enseignants ont été victimes d’actes de vandalismes dans la ville de Bouaké, seconde grande ville du pays. Face aux proportions que prend la grève des enseignants, le PDCI RDA a fait part de son inquiétude concernant le bon déroulement de l’année scolaire et académique. Le parti d’Henri Konan Bédié a proposé une série de mesure pour endiguer la crise qui frappe l’éducation nationale et l’enseignement supérieur depuis le 22 janvier. Entre autres mesures le PDCI propose un retour aux négociations entre associations syndicales et gouvernement, en vue de satisfaire les revendications soulevées par les enseignants : «Les revendications syndicales portent, entre autres, sur les mesures pédagogiques, les conditions matérielles de travail, la réintégration des grévistes radiés, la nomination des doyens des UFR.», souligne le PDCI dans son communiqué.
Les alternatives du PDCI face à la grève
« Devant ces graves dérives, le PDCI-RDA :
− appelle, avec insistance, les parties prenantes à la reprise des négociations dans un climat apaisé et démocratique, ainsi qu’au respect des engagements pris lors de la signature de la trêve sociale ;
− condamne l’emprisonnement et les radiations des responsables syndicaux ;
− invite le Gouvernement à sauvegarder les acquis démocratiques de l’université et la protection de la liberté syndicale ;
– exhorte les uns et les autres à privilégier le dialogue, la Paix afin de ne pas envenimer la situation socio-politique déjà délétère.», note le parti dans son communiqué. Certains enseignants de l’université réclament la tête du professeur Abou Karamoko accusé d’avoir incité dans une vidéo les étudiants à recourir à la violence contre aux enseignants.