Plainte de Tariq Ramadan contre ses ex-plaignantes

Kohan Kioshiko

PLAINTE DEPOSEE PAR RAMADAN – Quelques mois après sa sortie de prison, le prédicateur musulman contre-attaque en assignant ses anciennes plaignantes en justice.

Hier classé dans le box des accusés, Tariq Ramadan se retrouve désormais dans le camp des victimes de dénonciation calomnieuse en justice. Après sa sortie de prison sous caution, le prédicateur musulman revient à la charge en déposant une plainte contre ces trois ex-plaignantes qui l’ont accusé de viol.

Le conférencier musulman n’a pas encore tiré un trait sur le scandale d’agression sexuelle dont il avait fait l’objet ces derniers mois en France. En octobre 2017, Henda Ayari annonçait sur les réseaux sociaux son intention de déposer une plainte contre Tariq Ramadan pour viol. Très vite les plaintes à l’égard du conférencier musulman vont se multiplier en France, des plaintes qui auront pour conséquence son arrestation en février 2018 après une audition à Paris. A l’issue d’une longue saga judiciaire, le prédicateur suisse sera remis en liberté sous caution après avoir fait l’objet de trois plaintes pour agression sexuelle. Quelques mois après sa libération, Tariq Ramadan attaque à son tour ses ancienne plaignantes en justice. Le prédicateur musulman vient de déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse contre Henda Ayari, Christelle et Mounia : «Vendredi 22 février, j’ai déposé plainte contre les trois plaignantes pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation d’un crime imaginaire ». Sur la base des faits et des conclusions de la brigade criminelle, qui remet explicitement en cause les versions des plaignantes, il est l’heure pour les juges de prendre les seules décisions qui s’imposent loin des pressions politiques et médiatiques. Et comme le dit mon avocat Me Marsigny :  » Il n’y a plus d’affaire Ramadan. Il y a désormais une affaire concernant les plaignantes et il appartiendra à la justice de déterminer dans quelles conditions elles sont allées faussement déposer plainte pour viol contre lui.», a écrit le conférencier suisse sur sa page Facebook ce mercredi.

Des plaintes mises à mal

Les trois plaignantes qui accusaient Tariq Ramadan n’ont pu avoir gain de cause car de nombreuses incohérences ont mis à mal leur version des faits. Henda Ayari, la première femme à avoir accusé le prédicateur musulman de viol, expliquait au tout début des faits qu’elle avait été forcée à avoir des relations intimes avec le conférencier suisse. Mais les échanges de mails entre les deux mettront à mal cette version des faits rapportée par l’ancienne salafiste : «Tu sais que j’ai beaucoup aimé… J’espère que tu as gardé un bon souvenir de moi comme moi de toi, même si c’était court», déclarait-elle dans l’une de ses correspondances adressées à Tariq Ramadan. Quant à la plaignante répondant au pseudo de Christelle, elle avait révélé avoir été violée par le prédicateur dans un hotel à Lyon Lle 9 octobre 2009. Mais des clichés pris ce jour la montreront présente à la conférence donnée par Tariq Ramadan. Malgré les conclusions de l’expertise scientifique en sa défaveur, Christelle maintiendra n’avoir jamais été présente à cette conférence.

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