REVENDICATIONS DES ENSEIGNANTS IVOIRIENS – A l’origine de cette crise qui frappe l’enseignement en Côte d’Ivoire, plusieurs points de revendications non satisfaits par le gouvernement.
Les enseignants n’entendent pas baisser la pression d’un cran, du moins tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte. Les grévistes ont égrené cinq principaux points pour une reprise des cours.
La grève des enseignants en Côte d’Ivoire suit toujours son cours malgré les appels lancés par le gouvernement pour une reprise des cours. Au niveau de l’éducation nationale, les enseignants du primaire sont en première ligne dans ce bras de fer contre le gouvernement. Principalement, les grévistes au niveau de l’enseignement primaire ont formulé cinq revendications à la ministre de l’éducation nationale. Parmi les principales revendications des grévistes au primaire, la suppression des cours de mercredi. Selon la ministre de l’éducation nationale, l’instauration des cours de mercredi répond à un besoin d’adapter au quantum horaire international. L’instauration de ces cours de mercredi sonne comme un soulagement pour certains parents d’élèves puisqu’ils étaient obligés par le passé de débourser de l’argent pour que leurs enfants assistent à ces séances données les mercredis. Concernant cette revendication, il y’a très peu de chance de voir la ministre Kandia Camara faire des concessions aux grévistes : «Les enseignants obligeaient chaque enfant à y assister moyennant des frais alors que nous sommes dans un système de gratuité. Ils pouvaient autoriser dans la semaine n’importe quelles absences de leurs élèves mais jamais celles du mercredi puisque c’était payant. Si les enseignants imposaient les cours du mercredi c’est justement en raison du quantum horaire insuffisant. Le gouvernement n’a fait que répondre à ce besoin en réinstaurant les cours du mercredi mais gratuitement cette fois. C’est l’employeur qui fixe les règles et non l’employé.», a indiqué jeudi soir Kandia Camara durant son passage sur les antennes nationales. Mais les revendications des enseignants du primaire ne se limitent pas uniquement qu’aux cours de mercredi.
Voici ce que demandent les enseignants
L’une des principales revendications des enseignants grévistes est la suppression des cours dispensés les mercredis. Mais cette revendication sera difficile à satisfaire puisque la ministre refuse de faire des concessions sur ce terrain. Les grévistes boycottent également les cours pour protester contre le statut d’institut adjoint instauré par le gouvernement. Les recrutements des instituteurs adjoints se fait via un concours annuel dénommé Cafop, un concours qui accueille chaque année des dizaines de milliers de candidats. Les grévistes souhaitent également que l’état s’acquitte du paiement de 500 000 francs Cfa dû aux anciens enseignants contractuels recrutés il y’a quelques années. Les grévistes souhaitent par-dessus-tout une revalorisation de l’indemnité de logement, en gros une revalorisation de leur masse salariale.