POURSUITE DE LA GREVE DES ENSEIGNANTS – Alors que la reprise était annoncée pour ce lundi 11 mars, les élèves ont été nombreux à constater l’absence des professeurs dans les salles de classe.
Les enseignants n’ont toujours pas levé leur mot d’ordre de grève si l’on en croit une déclaration de Pacôme Attaby, le porte-parole de la Cosef-ci. A l’issue d’une Assemblée Générale qui s’est tenue la semaine dernière, l’association syndicale a décidé du maintien de son mot d’ordre en vigueur depuis près de deux mois.
La reprise des cours dans les établissements publics de Côte d’Ivoire n’est toujours pas effective ce lundi 11 mars. A l’issue d’une assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue mercredi dernier, la Cosef-ci a décidé de reconduire son mot d’ordre de grève pour ce lundi. Si l’on constate une timide reprise au niveau de certains établissements de l’intérieur du pays, les cours sont toujours perturbés dans la capitale économique ivoirienne, suite à l’appel lancé il y’a quelques jours par la Cosef-ci. Le maintien du mot d’ordre de grève par l’association syndicale s’explique en partie par la non satisfaction des revendications formulées par les enseignants grève : « Après sept semaines de grève, l’Etat ivoirien n’a apporté aucune réponse satisfaisante à aucune de nos revendications.», a souligné Pacôme Attaby, le porte-parole de la Cosef-ci dans une déclaration lue dimanche. Mais ce n’est pas la seule raison du maintien de la grève des enseignants. L’association syndicale a maintenu son mot d’ordre pour protester contre l’arrestation de certains camarades de lutte : «Pis, il s’est choisi des interlocuteurs disposés à l’accompagner dans son dilatoire qu’il nous sert en lieu et place de solutions à nos préoccupations. Aussi, l’État a-t-il décidé de réprimer de façon sauvage cette noble lutte. D’où, l’agression planifiée de nos camarades de Bouaké et de Lakota et des arrestations et emprisonnements tous azimuts. Le comble de cette posture incongrue de l’Etat est le gel des comptes bancaires des enseignants y compris leurs comptes d’épargne.». Outre le maintien de son mot d’ordre, la Cosef-ci projette également d’organiser une marche, à l’instar des enseignants de l’université qui ont prévu une marche verte jeudi 14 mars 2019.
Des salaires de professeurs d’université gelés ?
«Au moment où nous vous parlons nos salaires sont sous contrôle. Nous membre de la CNEC. C’est la énième fois. Il suffit d’un oui ou non. Si nous sommes payés tôt c’est deux semaines après les autres, depuis bientôt trois mois. Cette fois, les salaires sont encore sous scellés, sous prétexte que nous avons fait grève. Nous sommes allés vers, le directeur des ressources humaines. On nous dit qu’il y a 24 personnes, dont la liste est venue du ministère de la fonction publique, La preuve, dès que j’étais en prison, le mécanisme qui a abouti à la prison, jusqu’à ce que je retourne tout a été politique. Donc des solutions politiques seront données d’une part à ces exclusions, d’autre part à ces suspensions sinon, si ce n’est pas fait, l’école sera toujours fermée», peut-on lire sur la page de la Cosef-ci qui rapporte les propos du professeur Johnson Kouassi, premier responsable de la CNEC qui avait par ailleurs été arrêté et déféré à la MACA.