REVISION DE LA COMMISSION ELECTORALE – Réforme en profondeur ou simple recomposition ? Sur la question, le gouvernement et les opposants multiplient déjà leurs désaccords.
Si le gouvernement ivoirien se dit ouvert à des discussions sur la réforme de la commission électorale, il n’entend pas céder en revanche du terrain face à l’opposition ivoirienne sur certaines propositions. A en croire le porte-parole du gouvernement, il ne faudrait pas s’attendre à une vaste réforme en profondeur de l’institution, mais uniquement une simple recomposition de la commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire.
A l’issue du conseil des ministres de la semaine, le gouvernement a fixé les contours du projet de la réforme de la CEI en Côte d’Ivoire. Pour le gouvernement ivoirien, pas question de procéder à une révision en profondeur de l’institution, mais à une simple recomposition de l’organe chargé d’organiser le prochain scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. A l’issue d’une rencontre qui a eu lieu en début de semaine, l’opposition ivoirienne avait formulé une série de proposition visant à réformer en profondeur l’institution. D’abord, l’opposition propose le changement de nom de l’institution. Ensuite l’opposition ivoirienne demande le départ de Youssouf Bakayoko qui dirige l’institution depuis 10 ans. En lieu et place de l’ancien président, l’opposition souhaite que le nouveau président de la CEI soit issu de la société civile et soit désigné à l’issue d’un appel d’offres. Mais les opposants au régime risquent d’être quelque peu déçus puisque le gouvernement ne consent pas à aller dans le sens d’une réforme en profondeur de la CEI. A l’issue du conseil des ministres de la semaine, le porte-parole du gouvernement a indiqué que la réforme de l’institution se limitera à une simple recomposition de la commission électorale.
Pas de réforme en profondeur
«En référence à la déclaration du Chef de l’Etat dont vous vous souvenez, le gouvernement travaille exclusivement à la mise en œuvre de ses instructions, en l’occurrence, la recomposition de la CEI qui est l’unique et principale observation de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Donc nous ne ferons pas plus que ça. Nous sommes ouverts aux propositions de toutes les parties pour continuer les négociations jusqu’à son terme », indiquait Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement et par ailleurs ministre de la communication. Les opposants ivoiriens n’ont pas mis du temps à réagir à cette proposition du gouvernement dans le cadre de la réforme de la CEI. Selon l’opposition ivoirienne, l’arrêt de la Cour Africaine des droits de l’homme recommande bel et bien une réforme en profondeur de l’institution électorale.