RDC : Martin Fayulu se réclame toujours président du peuple congolais

ELECTION EN RDC – Débouté par la Cour Constitutionnelle congolaise, Martin Fayulu continue toujours de clamer sa victoire à la présidentielle du 30 décembre dernier en République Démocratique du Congo.

Annoncé comme le vainqueur du scrutin par la CENCO, Martin Fayulu a été finalement déclaré deuxième homme de la présidentielle du 30 décembre en RDC, après Félix Tshisekedi désigné vainqueur par la CENI. Malgré un recours déposé au Conseil Constitutionnel, le candidat de la coalition Lamuka n’a pu obtenir gain de cause, même si une partie de la communauté internationale émettait un doute sur la crédibilité du scrutin. Deux mois après sa défaite, le candidat malheureux adopte toujours la posture du président élu.

Martin Fayulu n’a toujours pas changé de ligne de défense, et ce en dépit de l’investiture de Félix Tshisekedi comme le nouveau président de la RDC le 24 janvier dernier. Après la proclamation résultats par la CENI, le candidat de la coalition Lamuka avait contesté les chiffres donnant vainqueur le candidat de l’UDPS lors du scrutin du 30 décembre 2018. Malgré un recours déposé auprès du conseil constitutionnel et un timide soutien de la France à l’annonce des résultats, Martin Fayulu n’a récolté que désillusion, puisque la Cour Constitutionnelle a validé la victoire de Tshisekedi à la présidentielle. Deux mois après l’investiture du nouveau président, refuse toujours toute main tendue par le nouveau régime, arguant qu’il est le président élu par le peuple congolais. Il a même refusé de siéger à l’Assemblée Nationale congolaise : «Non, siéger, ceux qui veulent siéger vont siéger, mais je ne peux pas siéger, je suis président élu de la RDC, je ne peux pas me dégrader à ce niveau-là et je demande à tout le monde de se raviser parce que si les jeunes ne se ravisent pas, bientôt, nous aurons ce soulèvement populaire que le peuple congolais réclame.», a-t-il déclaré dans une interview accordée à RFI.

Les procès-verbaux avant la main tendue

«Je suis président élu. A l’Union africaine, j’ai fait des propositions concrètes et je dis au monde entier qu’aujourd’hui, la solution, c’est une réunion où toutes les parties prenantes, tous les Congolais vont se mettre ensemble pour résoudre cette question de vérité des urnes. Comment recouvrer la vérité des urnes ? Est-ce qu’on a encore les procès-verbaux des élections passées pour le recomptage ? Si on ne les a pas, parce qu’on sait que la CENI a fait disparaitre beaucoup de procès-verbaux, nous referons les élections cette année et, pendant ces discussions, on va voir comment gérer le pays dans cette période intérimaire, mais il nous faut une solution efficace.», a souligné le chef de file de la coalition Lamuka. L’alliance s’est réunie cette semaine pour discuter de la ligne à suivre dans la vie politique congolaise.

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