SEISME AU FPI – Après avoir servi aux côtés du président Affi N’Guessan pendant des années, la secrétaire générale du Front Populaire ivoirien a rendu sa démission, une démission consécutive à la guerre de succession qui oppose l’actuel président du parti à Laurent Gbagbo.
Pascal Affi N’Guessan est de plus en plus isolé dans sa crise qui l’oppose à la branche dissidente du front populaire ivoirien. Malgré l’acquittement de Laurent Gbagbo, le FPI n’a toujours pas renoué avec son unité. Alors qu’il était attendu en Belgique pour rencontrer l’ancien dirigeant ivoirien, le président du front populaire ivoirien a dû renoncer à sa visite en raison d’un désaccord avec l’entourage de l’ancien dirigeant.
Coup dur pour Pascal Affi N’Guessan au Front populaire ivoirien. La secrétaire générale et porte-parole du parti, Agnès Monnet, a annoncé dans un communiqué paru le dimanche sa démission du secrétariat du parti. Cette démission fait suite à la rencontre avortée entre Affi N’Guessan et Laurent Gbagbo la semaine dernière. Selon un communiqué de la direction du FPI, le président du parti était attendu en Belgique où il devait s’entretenir avec Laurent Gbagbo. Malheureusement, la rencontre entre les deux personnalités n’aura pas lieu, comme l’a annoncé Affi dans un communiqué officiel. Pour certains, le président du FPI entend s’engager dans un nouveau bras de fer avec l’ex-dirigeant ivoirien qui vient tout fraîchement d’être acquitté par la CPI. Avant la rencontre, le président du FPI explique qu’un cadre du son parti avait exigé qu’il fasse une déclaration au préalable dans laquelle il annonçait qu’il cédait la présidence du parti à Laurent Gbagbo, une démarche que l’ancien premier ministre a tout naturellement refusé de suivre. Conséquence de ce possible bras de fer entre lui et Gbagbo, la démission d’Agnès Monnet, l’un des rares cadres du FPI qui lui avait juré fidélité au cours des dernières années.
Lettre de démission d’Agnès Monnet
«Camarade, par la présente, je viens te notifier ma démission. En effet, la grave crise dans laquelle s’est englué le parti, le fragilisant à l’extrême, est née d’une crise de leadership en l’absence du président Laurent GBAGBO, fondateur du Front Populaire Ivoirien, arrêté et déporté à la CPI. Mais après l’acquittement de notre leader suivi de sa libération, le 1er février dernier, nous nous sommes convaincus que l’heure de l’unité autour du président Laurent GBAGBO avait sonné comme tu l’as laissé entendre toi-même dans tes précédentes déclarations. C’est fort de cette conviction et de l’immense espoir suscité par sa libération que je me suis engagée auprès du président Laurent GBAGBO de tout mettre en œuvre pour favoriser l’unité au sein du Parti. Malheureusement, camarade, à l’analyse des différents communiqués rendus publics après ton séjour à Paris, je ne puis que faire le constat douloureux de l’échec de cette initiative mienne… En conséquence, je te rends ma démission irrévocable de mettre fin à mes fonctions de Secrétaire Général et Porte-parole du Front Populaire Ivoirien que tu diriges. Cette décision emporte tout naturellement les charges connexes de Pca de la Refondation-SA.».