CRISE DE L’EDUCATION NATIONALE – Après deux mois passés à la maison, les élèves des établissements publics ont finalement regagné le chemin des classes.
Réunis en Assemblée Extraordinaire le week-end dernier, les enseignants qui avaient initié une grève au sein de l’éducation nationale ont repris du service ce lundi 25 mars, conformément à la décision qui a sanctionné l’AG il y’a deux jours. Mais cette reprise n’est une brève accalmie puisque les syndicalistes n’ont pas définitivement levé le mot d’ordre de grève instauré depuis le 22 janvier.
Après des discussions fructueuses avec le chef de cabinet du premier ministre, les enseignants des établissements publics ont décidé de surseoir à leur grève pour une durée d’un mois. Depuis le 22 janvier, les élèves sont dispensés de cours, faute de professeurs dans les salles de classe. Par la voie de leurs syndicats, les enseignants avaient adressé une série de revendications au ministère de l’éducation nationale. Entre autres mesures, les syndicalistes ont demandé la suppression du poste d’instituteur Adjoint accessible par voie de concours. Mais l’une des plus importantes revendications des enseignants lors de la grève était la revalorisation de la prime de logement accordée aux professeurs de lycées et instituteurs. Si le gouvernement n’a pas encore satisfait les revendications formulées par les syndicats, le premier ministre, par la voie de son chef de cabinet, s’est engagé à créer un cadre de dialogue très bientôt en vue d’une étude des revendications des grévistes. Au nom de cette proposition du premier ministre, les enseignants ont décidé de suspendre le mot d’ordre de grève, d’où la reprise effective des cours constatée ce lundi 25 mars sur toute l’étendue du territoire national. Mais la Cosefci n’a pas pour autant levé définitivement son mot d’ordre de grève. A l’issue de l’Assemblée extraordinaire du 23 mars, les syndicats d’enseignants ont décidé de suspendre pour un mois leur grève, histoire de laisser le temps au premier ministre pour la mise en place de son cadre de dialogue. Au-delà du délai indiqué, les syndicalistes promettent de reconduire la grève si le cadre de discussion n’a pas été mis en place.
Un second trimestre à rattraper
Si l’on se fie au début de la grève qui remonte au 22 janvier, les élèves du cycle secondaire ont environ deux mois de retard à combler pour que le second trimestre soit effectif. Pour l’heure, aucun réaménagement du calendrier scolaire n’a été mis en place pour tenter de rattraper les semaines de cours perdus, puisque le mot d’ordre de grève n’a pas été définitivement levé. En plus de la suspension du MOG pour une durée d’un mois, les syndicalistes ont aussi décidé de retenir les notes des élèves jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.