DAMANA PICKASS ARRETE AU GHANA – En exil depuis des années, le militant FPI proche de l’ancien régime a été mis aux arrêts lundi dans la soirée par les services d’Interpol. Pour l’instant, aucune réaction des autorités ivoiriennes à cette arrestation.
Pour les pontes de l’ancien régime, il n’y a pas d’illusion à se faire. L’arrestation de Damana Pickass au Ghana est une manœuvre des autorités ivoiriennes du moment. En raison de la crise post-électorale de 2011 en Côte d’Ivoire, le militant FPI et la plupart des barons de l’ancienne mouvance présidentielle avaient trouvé refuge au Ghana voisin. Dans un communiqué officiel, le Cojep, mouvement proche de Charles Blé Goudé, a condamné l’arrestation du militant pro-Gbagbo.
Damana Adia Pickass, militant FPI de la tendance Gbagbo ou rien, a été mis aux arrêts dans la soirée du lundi au Ghana. Exilé sur le sol ghanéen depuis huit ans environ, il continuait toujours son militantisme en faveur de l’ancien régime sur les réseaux sociaux. D’après les informations dont nous disposons actuellement, le militant du front populaire ivoirien a été mis aux arrêts par les services d’Interpol au Ghana. Pour l’instant, les raisons de son arrestation ne sont pas officiellement connues. Mais pour l’ancienne mouvance présidentielle, l’interpellation de leur compagnon de lutte exilé au Ghana est une manœuvre qui a été orchestrée depuis Abidjan : «Selon les informations recueillies, la police ghanéenne dit avoir exécuté les anciens mandats émis par le gouvernement ivoirien dans le cadre de la crise postélectorale et qu’elle n’a pas reçu notification de l’annulation de ces mandats suite à l’ordonnance d’amnistie prise par le Président Ivoirien le 06 août 2018 pour apaiser le climat social. Le Cojep marque ici son étonnement et sa surprise face à cette arrestation qui prend donc le contrepied des mesures d’apaisement pourtant salutaires arrêtées par le Gouvernement Ivoirien.». L’arrestation de Damana Pickass risque de jeter d’empoisonner à nouveau les relations entre Abidjan et les pontes de l’ancien régime, d’autant plus que les autorités ivoiriennes avaient annoncé la mise en place de certaines mesures pour faciliter le retour des exilés politiques en Côte d’Ivoire.
Le Cojep demande la libération de Damana Pickass
«Le Cojep témoigne sa solidarité envers le camarade DAMANA PICKASS, à sa famille biologique ainsi qu’à sa famille politique le Front Polpulaire Ivoirien. Le Cojep demande aux Autorités Ivoiriennes de prendre les dispositions utiles pour informer les services de sécurité Ghanéens afin que l’ivoirien DAMANA ADIA PICKASS retrouve la liberté.», a indiqué Mambo Abbé, le responsable de communication de ce mouvement proche de Blé Goudé. Pour l’instant, aucune réaction des autorités ivoiriennes à l’arrestation du militant FPI.