Réconciliation nationale : Charles Konan Banny défend le travail du CDVR

Kohan Kioshiko

PROCESSUS DE RECONCILIATION – Au lendemain de la crise post-électorale ivoirienne, une commission a été mise en place par le président Ouattara en vue de faciliter le retour de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

Charles Konan Banny a dirigé la CDVR, un organe mis en place par le président ivoirien pour faciliter le processus de réconciliation nationale. Malgré une dotation financière et autres moyens mis à la disposition de la commission, nombreux sont ceux qui ont pointé du doigt l’échec de la CDVR présidée par l’ancien premier ministre ivoirien. A l’occasion d’une cérémonie de remise de carte aux militants PDCI, le vice-président du parti est revenu sur le travail abattu par sa commission en Côte d’Ivoire.

La réconciliation nationale est l’un des principaux chantiers où le gouvernement ivoirien peine encore à trouver la recette miracle. Pour favoriser le retour de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara avait installé en 2011 Charles Konan Banny à la tête de la CDVR, la commission dialogue vérité et réconciliation. En dépit des efforts déployés sur le terrain, la réconciliation nationale n’est toujours pas une réalité effective sur le terrain. Pour rappel, de nombreux partisans de l’ancien régime sont toujours en exil et refusent de rentrer, sou prétexte qu’ils pourraient se faire arrêter une fois au pays. Mais le gouvernement ivoirien a donné l’assurance que tout serait mis en œuvre pour faciliter le retour des exilés politiques, dont une première vague a déjà posé les valises à Abidjan. La CDVR a, pour certains, échouer dans la mise en place du processus de réconciliation nationale, un avis que ne partage guère Charles Konan Banny qui a présidé ladite commission : «Des gens qui aspirent nous gouverner demain, qui raisonnent comme ça, il n’a rien fait, on l’a mis à la Primature, on l’a mis à la Cdvr, il n’a rien fait, il a fallu qu’on emmène à la Conariv, vraiment, c’est une ignorance qui me désole. Parce que la Conariv, ce n’est pas la Cdvr. La Conariv à la limite, c’est une caisse pour payer les victimes sur le travail de la Cdvr. Après que nous avons identifié parfaitement ou imparfaitement, totalement ou partiellement les victimes. On donne l’argent à la Conariv pour payer les victimes. Est-ce que c’est ça la réconciliation?».

Banny défend le rapport de la CDVR

«Les rapports sont là, ces rapports ont été appréciés par toute la communauté internationale, paix à son âme, Kofi Annan, Secrétaire général de l’Onu. Ces appréciations, c’est quoi, il y a eu un travail scientifique qui a été fait quand il est venu me voir. A Bamako, il y a eu des réunions où nous avons présenté le modèle ivoirien de la réconciliation. Cela a été apprécié car on nous a dit vous avez apporté quelque chose de nouveau à ce qu’on appelle la justice transitionnelle, la justice de pardon, après une crise aussi sévère.», a fait savoir l’ancien premier ministre lors de la conférence de presse.

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