SCANDALE RIZ INTOXIQUE – Ce qui n’était au départ d’une simple suspicion a fini par être confirmé par le ministère du commerce à l’issue d’un contrôle technique menée par les services compétents.
Arrivée à Abidjan au mois de février, la cargaison de riz avarié en provenance de la Birmanie était bloquée au port autonome d’Abidjan, le temps que les contrôles techniques soient effectués pour en savoir d’avantage. L’inspection a permis de confirmer les doutes que nourrissaient certains depuis quelques mois, à savoir que la cargaison qui a débarqué à Abidjan était intoxiquée. Selon le ministère du commerce, ce sont environ 18 000 tonnes de riz qui sont concernés par ce scandale.
Après une semaine d’inspection, le ministre du commerce est finalement revenu à la conclusion selon laquelle la cargaison de riz importé de Birmanie, refoulée aux ports de Lomé et de Conakry, présentait bel et bien des anomalies. C’est en février dernier que le scandale de riz avarié importé a éclaté en Côte d’Ivoire. Avant d’en arriver à des conclusions hâtives, le ministère du commerce a rassuré la population dans un communiqué en déclarant que la cargaison suspectée était bloquée au port, le temps que les contrôles techniques certifient la conformité ou non de ce riz destiné au marché local. Les contrôles techniques effectués au mois de mars ont permis de confirmer les doutes nourris depuis plus d’un mois : «Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME porte à la connaissance des populations que l’inspection de la cargaison des 18 000 tonnes de riz d’origine birmane déchargée au Port autonome d’Abidjan du 11 mars au 18 mars 2019, par le navire Ocean Princess en provenance d’Asie via les ports de Conakry et de Lomé a révélé des anomalies sur la qualité.», a fait savoir le ministère du commerce. Pourtant, un mois avant le débarquement de la cargaison de riz avarié à Abidjan, les autorités portuaires de Conakry et de Lomé lançaient l’alerte en en refusant les 18 000 tonnes en provenance de l’Asie.
Le riz avarié détruit
«Les résultats des analyses des échantillons de ce riz effectuées par un laboratoire accrédité et agréé dans le cadre du programme de vérification de conformité des marchandises à destination de la Côte d’Ivoire (VOC), sont non-conformes à la norme ivoirienne CODEX STAN 198-1998 rendu d’application obligatoire par le décret n° 2016-1152 du 28 décembre 2016, rendant certaines normes d’application obligatoire. En conséquence et conformément aux dispositions de l’article 17 de la loi n° 2016-410 du 15 juin 2016 relative à la répression des fraudes et des falsifications en matière de vente des ou services, il est procédé à la saisie réelle et la mise sous scellés de ces 18 000 tonnes de riz birman et au déclenchement de la procédure de destruction.», a fait savoir le ministère du commerce dans un communiqué. Plus de peur que de mal finalement.