Gnamien Konan réagit au discours de Ouattara à l’Assemblée Nationale

Kohan Kioshiko

ASSEMBLEE NATIONALE –  A l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire 2019 en Côte d’Ivoire, le président ivoirien était au sein de l’hémicycle pour le traditionnel discours, conformément à la constitution.

Le discours du président Ouattara lors de l’ouverture de la session parlementaire 2019 était très attendu. Grosse désillusion pour Gnamien Konan qui s’attendait à des annonces fortes du président ivoirien, notamment sur la question de la réforme de la commission électorale indépendante avant la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire.

Après quelques années passées dans la coalition RHDP, Gnamien Konan s’est depuis quelques temps rangé dans le camp des opposants au régime actuel en Côte d’Ivoire. Comme de nombreuses personnalités politiques, l’ex-ministre ivoirien attendait impatiemment le discours du président Ouattara Alassane à l’Assemblée Nationale. Mais après l’allocution présidentielle, l’ancien ministre s’est empressé de dire sa déception dans une lettre ouverte adressée au président de la République. Gnamien Konan attendait le président le président Ouattara sur plusieurs dossiers brûlants de l’actualité ivoirienne, entre autres la question de la réforme de la CEI : «Ou bien, la CEI sera présidée par un Ivoirien de profil ingénieur chef de projet issu de la société civile suite à un appel à candidature. Ou bien j’ai décidé de remercier les ministres politiques pour former un gouvernement de 15 technocrates qui se contenteront de faire leur travail pendant que les autres pourront suivre tranquillement les traces d’Houphouët Boigny en renaissant là où ils le désirent. On ne peut pas pendant des années payer des ministres avec l’argent du contribuable pour qu’ils soient tout le temps en campagne! J’entends déjà: les oh même en France, c’est comme cela.». Sur cette question, opposition et gouvernement affichent de nombreux désaccords. Le gouvernement a annoncé une simple recomposition de la CEI, tandis que l’opposition a plaidé pour une réforme en profondeur de l’instance. Mais le gouvernement devrait très vite revoir sa copie puisque des consultations ont eu lieu entre le premier ministre et la société civile ivoirienne pour la mise en place de la nouvelle commission électorale.

La fausse analyse de Gnamien sur le cas Gbagbo ?

«Oui, je m’attendais à des annonces du genre, GBAGBO va être libéré, j’ai téléphoné à Fatou, elle ne fera plus appel et en plus, Dogbo Blé et ses amis seront libérés, on était en guerre donc nous tous on est dedans. Ou je vous le répète pour une dernière fois, je ne serai pas candidat à la présidentielle d’octobre 2020, après ce deuxième mandat.». Cette analyse de l’ancien ministre conviendrait à dire que le président ivoirien exercerait ou aurait le pouvoir d’exercer une quelconque influence sur le procès en cours à la CPI, des allégations réfutées en bloc par le gouvernement.

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