Cybercriminalité : cinq arnaqueurs usurpent l’identité du préfet d’Abidjan sur Facebook

by Kohan Kioshiko
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USURPATION D’IDENTITE – Devenue monnaie courante sur Facebook, cette pratique malsaine continue de faire hélas de nombreuses victimes aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger.

Guidés par leurs desseins malsains d’extorquer de l’argent à d’honnêtes citoyens, un groupe de cinq arnaqueurs a usurpé l’identité du préfet d’Abidjan, M Vincent Toh Bi sur les réseaux sociaux. Le mode opératoire n’avait rien de nouveau : créer un nouveau profil avec le nom et les photos du concerné pour ensuite envoyer de nouvelles demandes d’amitié à ses correspondants dans le but de les extorquer de l’argent. Mais les correspondants du préfet ont vite fait d’attirer son attention sur l’usurpation de son identité par des cybers arnaqueurs. Informé de la situation, Vincent Toh Bi a saisi la PLCC pour une plainte qui a conduit à l’arrestation de cinq spécialistes de la cybercriminalité.

En Côte d’Ivoire, les arnaqueurs ne reculent devant rien lorsqu’il s’agit d’extorquer de l’argent en abusant de la confiance d’autrui. L’usurpation d’identité reste l’une des pratiques les plus courantes des cybers criminels ivoiriens. Que ce soit dans le chantage sur Internet ou toute autre forme de cybercriminalité en Côte d’Ivoire, les escrocs communément appelés brouteurs ne reculent devant aucun danger lorsqu’il s’agit de se faire de l’argent. Il y’a de cela quelques jours, un groupe de cinq arnaqueurs a usurpé l’identité du préfet de la ville d’Abidjan, M Vincent Toh Bi, qui a par ailleurs dirigé pendant une courte période la mairie de la commune du Plateau avant l’installation du maire élu. Selon le récit des faits rapportés par la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité, «Le Préfet Vincent Toh Bi, Préfet de région d’Abidjan a été contacté par ses proches qui l’ont informé qu’un individu se faisait passer pour lui sur les réseaux sociaux. L’usurpateur a créé un nouveau compte Facebook identique au sien, et a envoyé des demandes d’ajout à de nombreuses personnes. Quand celles-ci acceptent, l’usurpateur sollicite leur aide pour régler une situation urgente, sous de nombreux prétextes prêtés au Préfet: déplacement, grave maladie, accident, incapacité de gérer le problème à cause de sa position, etc. Quand ces bienfaiteurs du « Préfet en détresse » se montrent réceptifs, l’escroc leur donne un numéro de téléphone sur lequel faire un dépôt d’argent via le mobile». Informé de l’usurpation de son identité à des fins d’escroquerie, M Vincent Toh Bi a donc saisi la PLCC en vue d’une plainte contre l’individu qui se sert de son identité pour tenter d’extorquer de l’argent à ses contacts. L’ouverture de l’enquête a conduit la police dans la commune de Koumassi, une périphérie située dans la partie sud d’Abidjan.

Descente de la police à Koumassi

Suite à une descente dans un cybercafé, la police a mis le grappin sur quatre individus qui, une fois cuisinés, n’ont eu d’autres choix que de dénoncer le cinquième complice : «Quatre ont reconnu qu’ils pratiquaient des cybers escroqueries et leur spécialité est l’escroquerie aux sentiments via les réseaux sociaux. Ils ont tous avoué que le numéro suspect appartenait à KHA et qu’ils l’utilisaient tous souvent pour passer des appels malveillants à leurs victimes. Lors de leur interpellation l’analyse des éléments qui ont été trouvés en leur possession par le LCN a permis de découvrir également, en plus du faux compte du Préfet, d’autres faux profils de personnalités, d’hommes religieux, d’hommes politiques, etc.  Les dénommés YBL, KAI, CI, KLM, KHA ont été mis à disposition du Parquet d’Abidjan. Ils pourraient être poursuivis pour utilisation frauduleuse d’élément d’identification de personne physique suivie de tentative d’escroquerie.», rapporte la plateforme de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Si les pages officielles Facebook bénéficient d’une certification, ce n’est pas le cas des comptes personnels sur le réseau social, une faille que les escrocs du web exploitent régulièrement.

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