Doumbia Major accuse Soro Guillaume d’avoir tenté de l’éliminer

Kohan Kioshiko
scène de crime tracée par la police

ACCUSATIONS CONTRE SORO – L’ancien président de l’Assemblée Nationale est régulièrement la cible d’attaques dans la presse et sur les réseaux sociaux depuis son refus d’adhérer au RHDP. Et depuis plusieurs jours, l’un de ses anciens collaborateurs connu sous le nom de Doumbia Major, le place au centre d’une affaire de tentative d’assassinat.

Après avoir milité pour une même cause, Doumbia Major et Guillaume Soro ne sont plus en odeur de sainteté depuis quelques temps. Sur les réseaux sociaux comme dans la presse, le président du congrès panafricain pour le renouveau ne manque aucune occasion de lancer des pics à son compagnon de lutte du temps de la crise politico-militaire de 2002. Les dernières révélations de l’ancien collaborateur de Soro donnent froid dans le dos, puisque le président du CPR porte de graves accusations de tentatives d’assassinats à l’égard de l’ancien président de l’Assemblée Nationale.

Qui en voulait à la vie de Doumbia Major ? Dans une récente déclaration, le président du congrès panafricain pour le Renouveau laisse entendre que ses premières suspicions s’étaient tournées vers le président de la République à qui il a d’ailleurs présenté ses excuses après avoir découvert selon lui la vérité : «Oui à un moment de ma vie, face à la traque dont j’étais victime et surtout après la tentative de mon extradition du Congo, j’étais farouchement remonté contre le président Ouattara, et j’ai dit: Après tout ce que j’ai fait pour Ouattara, en prenant le risque de venir à mes frais exposer ma vie pour l’aider à accéder au pouvoir, c’est moi qu’il veut éliminer physiquement ?J’étais en colère et très fâché avec lui, mais après j’ai compris qu’il n’avait rien à avoir avec les tentatives d’assassinats et d’enlèvement auxquels j’ai échappées.». Mais à en croire l’ancien collaborateur de Guillaume Soro pendant la crise politico-militaire de 2002, le président Ouattara n’envisageait à aucun moment de ‘‘l’éliminer physiquement’’, mais plutôt l’ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire : «C’est en effet Soro qui se servait de l’appareil de l’état dans lequel il était, pour essayer d’éliminer ses adversaires générationnels. C’est lui qui partait mentir au palais et c’est lui qui faisait croire au président Ouattara que j’étais allé recruter des mercenaires au Congo pour essayer de faire un coup d’État et pour tenter de l’assassiner. C’est pourquoi, en toute humilité, et toute honnêteté, je voudrais présenter mes excuses au président Ouattara», a-t-il indiqué. Pour l’heure, le président de l’Assemblée Nationale n’a pas encore répondu à ces accusations de tentative de meurtres qui le visent. Toutefois, l’un de ses fidèles collaborateurs, l’ancien ministre Alain Lobognon, n’a pas manqué de recadrer le président du congrès panafricain pour le renouveau.

Doumbia Major à la recherche d’un poste ?

C’est en tout cas l’avis partagé par Alain Lobognon, ancien ministre des sports et proche collaborateur de Guillaume Soro : «Laissez Doumbia Major s’époumoner. Il se taira quand un poste au sein du régime RHDP lui sera remis après ces mensonges. Nous savons qui est l’énergumène. L’énergumène qui a vu son rêve brisé lors des événements des 20 et 21 juin 2004 à Korhogo et Bouaké». Pour sa part, Doumbia Major s’offusque contre l’idée de confier la gestion du pays à Guillaume Soro en 2020 : «Aujourd’hui, il se promène pour constater les dégâts réalisés lors de la rébellion au nord. Tu ne peux pas piller les richesses du nord, les deniers publics pour aller te construire des maisons. On appelle ça crimes économiques. Nous ne pouvons pas confier ce pays à des gens qui ont conduit la Côte d’Ivoire au chaos. Des gens qui reçoivent des rentes viagères ne peuvent pas dire qu’ils sont des opposants. Des rentes viagères qui montent jusqu’à 20 millions FCFA, tu ne peux pas dire que tu parles au nom du peuple».

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