APPEL ACTUALITE RFI – A l’occasion du FEMUA 12, Juan Gomez et son équipe étaient dans la capitale ivoirienne. Sur le plateau du journaliste, trois ministres ivoiriens, Mamadou Touré, actuel ministre de la promotion de la jeunesse, Alain Lobognon et Billon, respectivement ex-ministres du sport et du commerce.
L’émission appels sur l’actualité de la radio RFI a été enregistrée depuis Abidjan pour son numéro du jeudi 25 avril. Juan Gomez et toute son équipe étaient à l’INJS de Marcory pour un débat sur les dernières actualités du moment, en l’occurrence la prochaine présidentielle de 2020 qui suscite déjà de nombreuses inquiétudes chez certains. L’épineuse question du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire est l’un des thèmes largement débattus par les invités de Juan Gomez, Alain Lobognon ancien ministre des sports, Jean-Louis Billon ex-ministre du commerce et Mamadou Touré, actuel ministre de la promotion de la jeunesse.
Le ministre Mamadou Touré était l’un des trois invités de Juan Gomez à l’émission Appels sur l’actualité du jeudi 25 avril, une émission enregistrée depuis la capitale ivoirienne. A l’occasion du Femua 12, le journaliste RFI et son équipe ont choisi de délocaliser la célèbre émission dans la capitale économique ivoirienne. Face au ministre RHDP, deux anciens ministres aujourd’hui en disgrâce avec l’actuel régime. L’ancien ministre du commerce Jean-Louis Billon et Alain Lobognon, ancien ministre des sports et proche de Guillaume Soro. Pour rappel, il a été limogé de son poste en 2015 après la victoire des éléphants à la CAN 2015 au Gabon. Parmi les sujets évoqués par le journaliste RFI, l’épineuse question du retour de Laurent Gbagbo acquitté en première instance le 15 janvier dernier. Pour Alain Lobognon, il n’y aurait aucune raison de maintenir encore l’ancien dirigeant loin de son pays, vu qu’il a été acquitté par une juridiction internationale : «Laurent Gbagbo doit rentrer en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo est ivoirien et la constitution ivoirienne interdit qu’on maintienne en exil un ivoirien». La réaction de Mamadou Touré sur le sujet n’a pas tardé : «Cette position d’Alain Lobognon et de son leader (Guillaume Soro) malheureusement n’a été affichée que quand ils ont eu des ambitions présidentielles, ce qui ne les rend pas crédibles. Ceci étant, le gouvernement estime que le sort de Laurent Gbagbo est encore pendant à la cour pénale internationale. Il faut laisser la procédure aller à son terme et après donc cette procédure, il reviendra à Lurent Gbagbo de décider de ce qu’il veut faire et s’il décidait de retourner en Côte d’Ivoire qui est son pays il en parlera certainement à son frère qui est Alassane Ouattara», a indiqué le porte-parole adjoint du RHDP. Malgré son acquittement, Laurent Gbagbo ne bénéficie pour l’instant que d’une liberté conditionnelle. Son acquittement définitif ne sera prononcé qu’au terme de son procès à la CPI ouvert en janvier 2016. Dans l’éventualité d’une confirmation en appel de sa libération définitive, l’ex-dirigeant a été jugé par contumace pour l’attaque de la BCEAO lors de la crise ivoirienne. La justice ivoirienne l’a condamné à 20 ans de prison ferme. Pour l’heure, nul ne sait s’il figure sur la liste des prisonniers graciés par l’ordonnance d’amnistie prise par le président Ouattara le 6 août dernier.
Des élections apaisées en 2020 ?
«Mais ce que nous leur disons 2010 n’est pas 2020. En 2010, la situation était telle que nous étions un pays qui était en pleine crise. Nous avions deux armées, nous avions de groupes de miliciens qui pullulaient un peu partout dans le pays….Aujourd’hui nous avons une seule armée, un pays réunifié, nous avons des institutions solides et 2010 n’est pas 2020 et je peux dire d’être rassuré, nous aurons des élections crédibles en 2020», a réagi le ministre de la promotion de la jeunesse. Le scrutin tant attendu est prévu pour octobre 2020.