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Génocide Wê : le député de Kouibly recadre Anne Oulotto

GENOCIDE PAYS WE – A l’occasion de la célébration de la fête de la liberté dans la ville de Duékoué, le Front populaire ivoirien tendance Laurent Gbagbo, avait rendu un hommage aux victimes Wê de la crise post-électorale. Originaire de cette ethnie, la ministre Anne Oulotto a fermement démenti le supposé massacre qu’il y’aurait eu dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, une sortie qui n’a pas manqué de suscité diverses réactions.

Lors de l’édition 2019 de la fête de la liberté, l’ancienne première dame Simone Gbagbo avait appelé le gouvernement à reconnaître le génocide des wê pendant la crise post-électorale ivoirienne. Cette sortie de l’ancienne première dame, par ailleurs vice-présidente de l’aile radicale du Front populaire ivoirien, a suscité diverses réactions, dont l’une des plus inattendues fut probablement celle d’Anne Oulotto, l’actuelle ministre de la salubrité du régime actuel. La responsable politique du RHDP a apporté un démenti aux informations véhiculées ces derniers jours par plusieurs cadres du front populaire ivoirien, notamment sur ce prétendu massacre dont les traces seraient encore visibles, à en croire les partisans de la théorie du massacre en pays wê dans l’ouest du pays.

Le génocide des wê dans l’ouest de la Côte d’Ivoire n’est officiellement pas reconnu par l’Etat. A l’occasion de la fête de la liberté, le front populaire tendance Gbagbo ou rien, a annoncé qu’un monument des martyrs serait érigé dans la ville de Duékoué où des centaines de wê auraient été tués pendant la crise post-électorale ivoirienne. L’ancienne première dame Simone Gbagbo a, quant à elle, appelé le gouvernement à reconnaître le massacre commis en pays we durant la crise : «Il a eu génocide ici et il faut que l’Etat fasse des réparations de ce que vous avez vécu. Mais je vous demande de tout pardonner car le pardon est un médicament qui apaise les cœurs», a martelé la vice-présidente du FPI lors de la célébration de la fête de la liberté à Duékoué. Anne Oulotto, ministre de la salubrité en Côte d’Ivoire et originaire de l’ethnie wê, ne partage pas l’avis des partisans de l’ancien régime : «Je veux saisir l’opportunité de cette tribune pour annoncer un message parce que récemment, j’ai été choquée d’entendre d’éminents hommes politiques qui ont fait des activités politiques dans le pays Wê. Si un peuple We avait été victime de génocide, je ne serais pas en vie, moi qui vous parle parce que je suis We. Faisons la politique de la paix, du rassemblement et du développement. Faisons la politique de la cohésion et du vivre ensemble. Si chacun veut chercher des poux dans les cheveux de l’autre, il trouvera des poux. Il y a un temps pour tout. Il y a un temps pour la guerre mais il y a aussi un temps pour la paix. Le temps de la paix a sonné pour la Côte d’Ivoire».

Le député de Kouibly répond à Oulotto

«Je respecte les choix politiques de madame Ouloto, et de tout un chacun, mais ceux-ci ne devraient pas nous faire oublier le peu d’humanité que nous avons en nous. L’humanité ou encore l’humanisme qui est l’une des plus grandes valeurs universelles. Cette valeur qui régit l’identité même du noble et courageux peuple wê et qui ne devrait en aucun cas être foulée au pied pour des motifs ou stratagèmes politiques. Nous avons payé le plus lourd tribut de cette guerre. Les morts dans nos régions se comptent par milliers et les blessures charnelles et psychologiques toujours nombreuses. Devrons nous attendre d’être exterminés de la surface de la terre pour que madame Ouloto reconnaisse ce qu’il est bien convenu d’appeler, au regard des faits, un génocide ?… je condamne fermement cette sortie de madame Ouloto», a réagi Innocent Youté, l’élu de Kouibly.

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