Grève des enseignants : la Cosefci suspend son mot d’ordre

Kohan Kioshiko

SUSPENSION GREVE COSEFCI – Une semaine après avoir appelé les enseignants à obverse un arrêt de travail, le syndicat renonce à cette mesure qui, cette fois, n’a pas été suivie par la majorité des enseignants. En revanche, le syndicat a décidé au cours d’une Ag qui a eu lieu mercredi dans l’après-midi de retenir les notes des élèves, menaçant au passage de boycotter l’encadrement des examens de fin d’année.

La Cosefci recule une semaine après avoir lancé son mot d’ordre de grève des enseignants. A l’issue d’une assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue le mercredi à Abidjan, le syndicat du secteur de l’éducation national a appelé les professeurs et instituteurs à reprendre les cours, sans que les revendications formulées ne soient satisfaites. Ce volte-face de l’association syndicale est incompréhensible par certains, d’autant plus que le syndicat a décidé de poursuivre sa politique de rétention des notes des élèves, une situation qui risque de mettre les élèves en colère, étant donné que l’arrêt des notes a officiellement eu lieu depuis le vendredi dernier.

Le nouveau bras de fer entre Kandia Camara et la Cosefci aura été de courte durée visiblement. Un peu plus d’une semaine après avoir appelé à la grève, la coalition des syndicats du secteur éducatif/formation en Côte d’Ivoire, a décidé de suspendre son mot d’ordre, après une nouvelle Assemblée Générale tenue mercredi 22 mai en fin d’après-midi : «Suspension du mot d’ordre de grève. Rétention des notes et moyennes jusqu’à nouvel ordre avec en vue le boycott des examens.», a indiqué la coalition syndicale sur sa page officielle. Comme indiqué les élèves ne pourront pas entrer en possession de leurs notes, alors que l’année scolaire tire déjà à sa fin avec les examens à grands tirages qui débuteront à partir du mois prochain. La coalition syndicale envisage ainsi d’aller jusqu’au boycott des examens de fin d’année pour avoir gain de cause dans ce bras de fer qui les oppose depuis le mois de janvier au ministère de l’éducation nationale. A l’occasion de cette AG, le porte-parole du syndicat, le dénommé Pacôme Attaby, a indiqué que les enseignants boycotteraient les cours de mercredi pour la prochaine année scolaire à venir : «Madame la ministre Kandia Camara, il n’y aura pas cours de mercredi la rentrée scolaire prochaine. On n’ira pas accompagner la roublardise de certains». Pour certains enseignants, ce recul de la Cosefci après deux mois de lutte est un véritable camouflet, même si tous ne sont pas de cet avis : «L’arrêt des cours étant proche, la quasi-totalité des camarades ne voient plus la nécessité de maintenir l’arrêt de travail mais pour ce qui est de la rétention des notes et des moyennes, elle a un effet significatif sur la clôture des activités scolaires».

Les menaces de Kandia Camara prises au sérieux ?

Pour cette nouvelle grève, les enseignants avaient été mis en garde par la ministre de l’éducation nationale, avant l’entrée en vigueur du mot d’ordre en question : «Ce qui avait été arrêté, c’est que les syndicats devraient continuer de discuter avec leur ministre de tutelle et après nous devrions rencontrer le premier ministre qui a le dernier mot. C’est ainsi qu’il y a dix jours de cela les syndicats de notre secteur, nous nous sommes retrouvés à Grand-Bassam pendant quatre jours pour nous accorder sur les problèmes de discussion. L’étape d’après, c’est qu’ils se sont retrouvés à Abidjan pour finaliser le rapport… Contre toute attente, le même jour monsieur Attaby convoque une soit distante AG pour lancer un mot d’ordre de grève… Je ne suis pas d’accord et tout enseignant qui va rentrer en grève à partir de mardi va assumer les conséquences. Ou ils ont choisi de venir à l’éducation parce qu’ils veulent servir le pays, aider les enfants ivoiriens à réussir».

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