PRESIDENTIELLE 2020 – Dans cette course au pouvoir qui a déjà démarré visiblement, le fondateur du Lider apparait comme l’un des principaux outsiders du scrutin. Mamadou Koulibaly est l’un des premiers responsables politiques du pays à avoir annoncé sa candidature à la prochaine échéance électorale en Côte d’Ivoire. L’une des raisons pour lesquelles le Professeur MamKoul souhaite être président, c’est justement parce qu’il refuse d’être responsable devant une autre personnalité, mais plutôt devant le peuple.
Le brillant économiste ivoirien sera sans doute l’un des adversaires politiques du parti unifié lors de la prochaine élection présidentielle. Après un désistement de la dernière minute en octobre 2015, le fondateur du Lider n’envisage pas de rater le rendez-vous de 2020 en Côte d’Ivoire. Mais pour espérer renverser le parti au pouvoir, il faudrait bien évidemment que le Lider s’allie à d’autres formations politiques, ce qui n’est pas encore le cas actuellement. Que ce soit au parlement ou sur le plan de la géopolitique, le Lider a encore visiblement du terrain à conquérir pour espérer inquiéter le pouvoir en place lors de la prochaine présidentielle ou lors des autres rendez-vous à venir.
Mamadou Koulibaly ne cache plus ses ambitions politiques pour 2020, contrairement à certaines personnalités politiques de la Côte d’Ivoire, notamment Henri Konan Bédié ou le président Ouattara Alassane. Après avoir géré la présidence de l’Assemblée Nationale, le nouveau maire de la commune d’Azaguié vise comme tout homme politique la présidence de la République. Mamadou Koulibaly ne souhaite guère se contenter d’un poste de vice-président ou de celui d’un premier ministre, lui qui envisage de construire une nouvelle nation ivoirienne : «Mon objectif est d’être président de la république. J’ai été maire, député, ministre j’ai vu la capacité que l’on a à ces postes, d’opérer des transformations nécessaires dans notre nation est limité .Ce que je voudrais être maintenant c’est d’être président afin de pouvoir faire ces transformations. C’est dire construire la nation ivoirienne. Faire les reformes foncières qu’il faut. Reformater complètement notre système éducatif pour le rendre capable de défier les enjeux du XXIe Siècle. Tout ça je ne pourrai le faire si je suis vice-président ou premier ministre. Président de la république ; je sais ce qu’il faut faire et comment le faire. Premier ministre, j’aurais au-dessus de moi un président qui pourra me remercier à tout moment ou mettre à tout moment un veto sur le programme que j’envisage d’établir. Le premier ministre est responsable devant le président, moi j’aspire à être responsable devant le peuple». Très acerbe dans ces critiques à l’égard du régime, l’économiste avait même dénoncé la prise de position du président ivoirien en faveur du Franc Cfa. Mamadou Koulibaly était même aller jusqu’à proposer un départ sur la monnaie africaine à quiconque le souhaitait, mais aucune personnalité ne répondra à son invitation pour ce débat sur un sujet aussi sensible. A l’approche de la présidentielle de 2020, le Lider entend aller à la conquête du pouvoir pour faire les transformations nécessaires en Côte d’Ivoire, mais cette bataille ne peut se gagner seul.
Le Lider forcé à une alliance en 2020
Aujourd’hui, le RHDP se positionne comme la principale force politique en Côte d’Ivoire, que ce soit au parlement ou au sénat. L’instance accueille de jour en jour de nombreux dont la plupart sont des transfuges du Pdci Rda, l’ex-principal allié du parti au pouvoir. Avec la nouvelle configuration politique, il est impossible pour le Lider d’aller à la bataille en 2020 sans alliance. Le président Bédié a déjà annoncé les couleurs avec la mise en place d’une plateforme stratégique pour faire face au Rhdp. Et même si le Lider adhère à cette plateforme, il est peu probable que son candidat obtienne gain de cause, étant donné la faible représentation de son parti sur la scène politique.