Une publication de First Magazine réprimandée par la gendarmerie ivoirienne

by Kohan Kioshiko

FIRST MAGAZINE POURSUIVI ? – La gendarmerie ivoirienne a récemment recadré le célèbre magazine ivoirien suite à une publication Facebook relative au scandale de l’orpaillage clandestin.

La page ivoirienne First Magazine pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires, du moins l’auteur d’une publication que la gendarmerie ivoirienne a jugé inopportune. Il y’a de cela quelques jours, la page diffusait les images d’une intervention des gendarmes dans la destruction de plusieurs sites occupés par des orpailleurs clandestins. Ce post du célèbre magazine qui compte plus de 2 millions d’abonnés intervient dans un contexte politique marqué par des dissensions entre l’opposition et le pouvoir en place sur la question de l’orpaillage. L’absence de précision du média ivoirien concernant la date à laquelle les sites avaient été détruits a été considérée par la gendarmerie comme un post à ‘‘caractère tendancieux dont l’objectif est la manipulation de l’opinion publique’’.

La Page First Magazine a été interpellée par la gendarmerie ivoirienne suite à une publication qui remonte à quelques jours. Dans un contexte de tension politiques entre le gouvernement et l’opposition sur la question de l’orpaillage clandestin, le média ivoirien a avait diffusé des images de gendarmes qui procédaient à la destruction de plusieurs sites occupés par des orpailleurs clandestins. Ces photos de la gendarmerie diffusées le 12 juin par la Page First Magazine ne sont pas récentes, comme nous l’indique le corps dans un communiqué officiel : «Ce mercredi 12 juin 2019, nous avons constaté que « First magazine » a repris une publication de la Gendarmerie Nationale relative au démantèlement de sites d’orpaillage clandestin, sans préciser la date de l’opération. Depuis le début de l’année, la Gendarmerie Nationale a procédé à la destruction de plusieurs sites d’orpaillage clandestin. Celle dont les images ont été publiées par « First Magazine » a été réalisée le lundi 04 mars 2019.». Selon le communiqué, la page ivoirienne en question s’expose à des poursuites judiciaires, au motif de n’avoir pas précisé que les clichés diffusés remontaient au mois de mars, soit trois mois avant le retour du scandale sur l’ivoirité et l’orpaillage clandestin : «Cette publication au caractère tendancieux dont l’objectif est la manipulation de l’opinion publique expose son auteur à des poursuites judiciaires.
Toutefois, la Gendarmerie Nationale rappelle qu’elle a toujours communiqué sur ses opérations et ses résultats. La page Facebook officielle (Gendarmerie Nationale de Côte d’Ivoire) peut être consultée pour en faire le constat. La Gendarmerie Nationale se tient à la disposition de tous ceux qui désirent donner la bonne et la vraie information.», poursuit le communiqué officiel. Pour l’heure, aucune réaction du média à ce communiqué de la gendarmerie qui sonne comme une mise en garde.

Orpaillage clandestin, un neveu de Bédié cité

«S’agissant des activités d’orpaillage, nous affirmons que l’un des neveux directs de M. Henri Konan Bédié du nom de M. Koffi Goli, marié à une femme de nationalité Burkinabè et installé au Burkina Faso se trouve être l’un des plus grands pourvoyeurs d’orpailleurs clandestins à Daoukro. Parmi ses relais à Daoukro, nous citons M. Kouadio Martin du village de Koutoukounou, dans la sous-préfecture de Daoukro. Ce village était colonisé par plus de 2 000 orpailleurs. Grâce à la gendarmerie, le site qui servait d’orpaillage a été déguerpi avec l’arrestation de 37 personnes. Nous ignorons si M. Bédié a des parents parmi les personnes arrêtées, mais ce que vous devez savoir, c’est que M. Koffi Goli, son neveu, après la fermeture du site d’orpaillage, s’est rendu devant les autorités administratives, en vue de la libération des personnes interpellées et aussi de la réouverture dudit site. Les autorités lui ont indiqué qu’il y a une procédure légale à suivre pour exercer cette activité.», révélait le ministre Adjoumani au cours d’une conférence de presse.  

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