ELECTION IVOIRIENNE 2020 – Le front populaire ivoirien tendance Laurent Gbagbo, n’entend pas rester en marge du prochain scrutin présidentiel. Dans le cadre de la préparation de cette élection capitale, une rencontre a eu lieu en France entre l’extrême gauche et un groupement du parti socialiste ivoirien.
La présidentielle de 2020 verra sans surprise la participation du Front populaire ivoirien. Lors du précédent scrutin sanctionné par une victoire sans appel du président Ouattara, le front populaire ivoirien, conduit par son président Pascal Affi N’Guessan, avait pris part au scrutin. Mais le boycott de l’aile dissidente du FPI avait considérablement joué sur l’électoral du parti socialiste ivoirien, dont le candidat n’a enregistré que 9% dans ce scrutin. Pour la prochaine échéance électorale, le groupe EDS, un groupement politique proche de Laurent Gbagbo, annonce déjà les couleurs. En visite en France, le groupement politique dirigé par Georges Ouégnin a réussi à s’assurer du soutien de la France Insoumise, le parti socialiste d’extrême gauche.
L’alliance entre la France Insoumise et le front populaire ivoirien prend de plus en plus forme. Il y’a de cela quelques jours, une délégation du groupement politique EDS (mouvance proche de Laurent Gbagbo), était reçue à l’Assemblée Nationale française par des députés du parti présidé par Jean-Luc Mélenchon. Les échanges ont essentiellement porté sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire, avec une attention particulière accordée à la prochaine élection présidentielle de 2020 : «Cette rencontre vise à expliquer aux députés Français la situation réelle de la Côte d’Ivoire après la crise post-électorale de 2010 afin de mieux se projeter sur les élections à venir de 2020 . Toute chose qui a nécessité plusieurs thématiques comme la situation des prisonniers politiques, les massacres à l’ouest et l’impunité, l’état du système de santé, les questions des droits de l’homme, la situation de l’école, le contexte économique, les défis pour des élections apaisées, les enjeux d’une vraie réconciliation.», a indiqué le service de communication du front populaire ivoirien, tendance Laurent Gbagbo. Rappelons qu’en France, le président du parti d’extrême gauche LFI, est l’une des rares personnalités françaises à avoir pris position en faveur de l’ancien dirigeant ivoirien jugé à la Haye pour crimes contre l’humanité. Le groupement politique EDS souhaite l’appui de la France Insoumise dans la lutte pour le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, avant la prochaine présidentielle, puisque certains partisans du FPI souhaitent le revoir dans l’arène politique en 2020 : «Le président de EDS et sa délégation entendent au travers de ce genre d’échanges ,militer pour le retour rapide en Côte d’Ivoire du président LAURENT GBAGBO, le chainon manquant du processus de réconciliation nationale et pour une réforme en profondeur de façon inclusive de la CEI».
L’alliance entre le FPI et le PDCI, comment ça va fonctionner ?
A l’approche de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, le front populaire ivoirien n’exclut pas une alliance avec le PDCI RDA. Mais il ne s’agira pas d’une alliance idéologique selon un cadre du Pdci : «A la présidentielle de 2020, nos deux partis auront chacun un candidat et si jamais, c’est le PDCI-RDA qui arrive au second tour et comme ce sera certainement le cas, le FPI, s’il n’y est pas, nous donnera ses voix et inversement, le PDCI-RDA lui donnera ses suffrages. Dans le cas où, et c’est fort possible, le PDCI-RDA et le FPI se retrouvent au second tour après avoir éliminé le RHDP et son imposture dès le premier tour, il s’agira, pour les Ivoiriens, de décider de leur choix en fonction du meilleur candidat et du meilleur programme», a fait savoir l’ancien ministre Jean-Louis Billon lors d’une conférence de presse. Le rapprochement entre les deux partis vise à empêcher le RHDP de briguer une troisième candidature.