Assemblée parlementaire francophonie : la raison pour laquelle Soro lutte à l’Apf

Kohan Kioshiko

PRESIDENCE DE L’APF – Premier vice-président de l’Assemblée Parlementaire de la francophonie, Guillaume Soro a annoncé qu’il sera candidat à la présidence de l’institution, lors de la 45e session qui aura lieu dans la capitale économique ivoirienne, sauf changement de programme dans les derniers instants.

L’Assemblée Parlementaire de la francophonie se réunira le mois prochain à Abidjan à l’occasion de sa 45e session depuis sa création. Si plusieurs points sont à l’ordre du jour, l’élection du prochain président de l’Apf figure parmi les points importants qui seront discutés d’ici peu dans la capitale économique ivoirienne. La Côte d’Ivoire convoite déjà la présidence, et devrait, logiquement reprendre le flambeau. Mais deux ivoiriens courtisent le fauteuil, Guillaume Soro et son successeur à la présidence du parlement ivoirien. Pour faire respecter ses droits, l’ancien chef du parlement ivoirien a même eu recours aux services de deux avocats français, un choix que le concerné n’a pas manqué de justifier, puisque la brillante avocate ivoirienne Affoussiata Bamba Lamine, fait partie de son staff.

Sans trop grande difficulté, Guillaume Soro a décidé de renoncer à la présidence de l’Assemblée Nationale ivoirienne le 8 février dernier. En disgrâce avec l’actuel régime, l’ancien premier ministre manœuvre activement pour conserver son poste à l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, une institution où il a été élu premier vice-président il y’a quelques années. Preuve qu’il n’entend pas se laisser faire, Guillaume Soro est même allé jusqu’à embaucher des avocats français qui ont déjà interpellé l’Apf au sujet de possible tentatives d’humiliation dont ferait l’objet leur client : «nous adressons aux membres du Bureau de l’APF un courrier les invitant à rappeler la stricte application des règles et usages au sein de cette organisation et ainsi mettre définitivement un terme aux vaines tentatives de déstabilisation dont notre client est l’objet et permettre à la prochaine Assemblée générale de l’APF de se tenir avec la sérénité́ requise», ont indiqué les conseils de Soro dans un communiqué datant du mercredi. Les détracteurs de l’ex-PAN n’ont pas manqué de relancer la polémique sur le choix opéré par ce dernier pour défendre ses droits à l’Apf, d’autant plus que la brillante avocate ivoirienne, Affoussiata Bamba, figure dans sa ceinture rapprochée : «J’ai sollicité un cabinet d’avocats Français uniquement parce que le siège social de l’Assemblée parlementaire de la francophonie est à Paris en FRANCE.», a répondu le président du comité politique. Pour rappel, l’ancien chef du parlement ivoirien a décidé d’être candidat à la présidence de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie. L’institution procèdera au renouvèlement de ses instances lors de la 45e session qui aura lieu le mois prochain dans la capitale économique ivoirienne. Et aujourd’hui certains en viennent à se demander quelles sont les raisons qui poussent l’ancien chef du parlement ivoirien à vouloir coûte que coûte s’accrocher à son poste à l’Apf, au point même de briguer la présidence de l’institution très prochainement à Abidjan ?

L’Apf, un parapluie diplomatique pour Soro ?

«Je ne me bats pas pour la PRÉSIDENCE de l’@APF francophonie mais pour la démocratie et l’état de droit. M. Pascal Terrasse peut témoigner, il n’y a pas de rémunération. Mais on ne peut accepter qu’on foule aux pieds nos statuts et nos règlements. On ne peut accepter de laisser s’installer la dictature. Il faut que le Droit soit dit.  L’un des objectifs de l’Assemblée parlementaire de la francophonie c’est la démocratie.  La présidence de l’@APF francophonie ne m’offrira pas la présidence de la république de Côte d’Ivoire! Elle ne me rendra pas plus riche. Aubin Minaku a dirigé l’@APF francophonie il n’est pas Président de la RDC.», a indiqué ce jeudi, l’ex-chef du parlement ivoirien. A en croire ces détracteurs, l’instance serait un parapluie diplomatique pour Soro dont le nom a été cité dans le pustch manqué du Faso en septembre 2015.

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