ELECTION IVOIRIENNE 2020 – A l’approche de la prochaine échéance électorale, de nombreuses questions restent à résoudre, notamment l’épineuse question de la réforme de la commission électorale. Malgré les blocages constatés depuis quelques mois, le président ivoirien reste formel sur le maintien de la date du prochain scrutin présidentiel.
Face aux sénateurs RHPD, le président Ouattara Alassane a levé les doutes qui planaient sur la tenue de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Selon la constitution ivoirienne, elle devrait avoir lieu le 28 octobre 2020, en ce qui concerne le premier tour. Mais avec la réforme de la CEI qui n’est pas encore effective et la résurgence depuis quelques jours du scandale sur la fraude à la nationalité, il y’a de quoi se demander si toutes les conditions pourraient être réunies à temps pour la tenue d’élections crédibles. Si le gouvernement a pris des engagements sur la réforme de la CEI, le chef de l’Etat s’oppose catégoriquement à l’idée d’une transition, arguant que toutes les institutions du pays fonctionnement correctement.
A l’approche de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, l’opposition et le gouvernement n’ont toujours pas aplani leurs divergences sur certaines questions primordiales. Conformément à l’engagement pris par le président Ouattara Alassane sur la réforme de la Commission électorale, le premier ministre a engagé les discussions avec l’opposition et la société civile ivoirienne. Alors qu’un projet de loi sur la réforme de la CEI doit être soumis bientôt en conseil des ministres, plus d’une vingtaines de partis politiques ivoiriens, avec le PDCI en première ligne de front, s’opposent à une simple recomposition de la commission électorale indépendante. Pour l’opposition, une personnalité de la société civile ivoirienne doit être désignée pour la présidence de l’institution, qui devra dorénavant prendre son indépendance financière vis-à-vis du gouvernement. D’accord sur le principe de la réforme, le pouvoir en place est catégoriquement opposé à l’idée d’une réforme en profondeur, un message réitéré par le président Ouattara Alassane en face des élus RHDP : «J’entends des gens dire avec nostalgie qu’ils souhaitent qu’il y’ait une transition avant la tenue de la présidentielle de 2020. Je leur dis que ce ne sera pas possible. La présidentielle de 2020 se tiendra à la date indiquée par la Constitution, c’est-à-dire, le samedi 28 octobre 2020. Et elle ne changera pas. Une transition pour aller où ? Nous ne sommes plus en 2010. On ne peut pas parler de transition, alors que toutes les Institutions du pays sont en place et fonctionnent bien. La Présidentielle de 2020 et les autres élections locales qui suivent, se tiendront aux dates indiquées». Pour l’heure, aucun des principaux partis de l’opposition ivoirienne n’a encore révélé le nom de son candidat pour cette présidentielle. Dans le camp du parti unifié, l’idée d’une candidature du président Ouattara Alassane, alimente depuis des mois les débats, d’autant plus que la constitution indique que le mandat présidentiel n’est renouvelable qu’une seule fois. Mais à en croire l’avis du président actuel, la Nouvelle constitution lui offrirait bel et bien la possibilité de briguer à nouveau le fauteuil présidentiel en Côte d’Ivoire.
Ouattara, une candidature encore en doute
«Je peux me représenter si je le souhaite. C’est une nouvelle Constitution qui a touché non seulement à l’exécutif, avec un poste de vice-président, qui a touché au législatif avec la création d’un Sénat, qui a touché au judiciaire, avec la création de nombreuses cours plutôt que des chambres. C’est une toute nouvelle Constitution. Et tous les avis juridiques que j’ai consultés me confirment que si je veux être candidat en 2020, je peux l’être. Et ce serait conforme à la Constitution… On verra en 2020. Je répondrai à cette question.», a indiqué le président ivoirien dans une interview accordée à RFI.