AKOSSI BENDJO CONDAMNE – En exil en France depuis quelques mois, l’ancien maire de la commune du Plateau compte parmi les fidèles lieutenants du président du PDCI RDA. Destitué de son poste, il vient d’être condamné à 20 ans de réclusion ferme par la justice ivoirienne.
L’ancien maire de la commune du Plateau fait partie des figures de proue qui avaient corps et ames protester contre l’adhésion du PDCI au RDHP l’année dernière. Destitué de son fauteuil de PCA de la Société ivoirienne de Raffinerie, Akossi Bendjo a été également révoqué de son fauteuil de maire de la commune du Plateau, suite à des soupçons de détournements de fonds. Depuis l’exil, il continuera toujours de manifester son soutien à Henri Konan Bédié aujourd’hui en disgrâce avec le régime actuel. Poursuivi par la justice ivoirienne, l’ex-magistrat de la commune du Plateau connaît désormais sa sentence. La justice ivoirienne a décidé de le condamner à 20 ans de prison assortis d’une amende de plus de 10 millions d’euros. Depuis la France, le cadre PDCI n’a pas mis du temps à réagir à sa récente condamnation.
Si la révocation de l’ancien maire du Plateau a fait beaucoup de bruits, sa récente condamnation en Côte d’Ivoire risque de raviver les tensions entre le pouvoir en place et le PDCI RDA. Accusé de détournement et de corruption, Akossi Bendjo s’est exilé à Paris depuis des mois, sans pourtant faire ses adieux à la scène politique ivoirienne. C’est depuis l’exil qu’il a apporté son soutien à la candidature de Jacques Ehouo, son neveu qui lui a succédé à la mairie de la commune du Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan. La justice ivoirienne a condamné Akossi Bendjo à 20 ans de prison ferme, une condamnation assortie d’une amende de 10 milliards de francs Cfa (environ 15 millions d’euros). Contrairement à l’ex maire de Dakar inculpé pour malversation financière, l’ex-magistrat de la commune du Plateau a été jugé et condamné par contumace. Depuis Paris où il a rencontré le président du PDCI RDA, Akossi Bendjo a réagi à sa condamnation par la justice ivoirienne : «Non contents de m’avoir révoqué le 1er août dernier de mon poste de maire du Plateau de façon arbitraire, non contents de m’avoir contraint à l’exil depuis de trop longs mois, ils viennent de franchir un nouveau cap dans l’ignominie. Ils ont monté une parodie de procès, sans droits de la défense, sans convocation préalable. Une justice tronquée et expéditive, une audience de 1h30 montre en main, débats, réquisitions du parquet et délibéré inclus. La suspension de séance destinée à rendre la décision a duré 13 minutes. 13 minutes d’indignité et une condamnation du même acabit. La Côte d’Ivoire fait désormais fi de ce respect des formes et des règles. C’est toute la différence entre un Etat de droit et un Etat qui bascule malheureusement chaque jour un peu plus hors du champ de la démocratie».
Toujours fidèle au PDCI
«Je refuse tout marchandage politique. On ne m’achète pas : PDCI je suis, PDCI je reste. Je me suis impliqué personnellement et avec force dans la construction de la future plateforme politique, cette nouvelle alliance pour offrir à tous les Ivoiriens l’espoir d’un avenir meilleur. J’ai participé le 19 janvier à Paris à la création de l’UDCI pour mobiliser l’ensemble des Ivoiriens de la diaspora derrière ce projet.», a indiqué l’ancien maire de la commune du Plateau. Sa condamnation intervient alors que le PDCI s’apprête à désigner son candidat à la prochaine présidentielle, candidat qui sera connu lors du prochain congrès du parti. Vice-président du PDCI, Akossi Bendjo figure parmi les cadres du parti présidentiables pour 2020, compte tenu de son immense expérience politique. Mais sa condamnation à 20 ans de prison le disqualifie d’office de la course.