DIFFAMATION SUR LA TOILE – Si Facebook est un réseau social qui unit aujourd’hui des milliards d’humains, il est aussi utilisé comme outil de diffamation par certains. Une vendeuse en ligne et sa livreuse qui se sont adonnés à cette pratique l’apprendront à leur dépend.
La diffamation sur les réseaux sociaux est un délit qui ne laisse pas indifférent les autorités ivoiriennes. La plateforme de lutte contre la cybercriminalité est régulièrement saisie pour des plaintes de personnes victimes d’injures sur la toile. Pour une transaction commerciale qui n’a pas abouti, une vendeuse en ligne et sa livreuse ont pris un malin plaisir à ternir l’image d’une cliente sur la toile via des live sur Facebook. Cette dernière a saisi les services compétents pour une plainte qui a abouti à l’arrestation de la tenante du site e-commerce et la dame chargée de faire les livraisons à domicile.
Contrairement aux apparences, le champ de compétence de la PLCC dans la lutte contre la cybercriminalité est beaucoup plus vaste. Si les arnaqueurs du web, communément appelés brouteurs restent les cibles prioritaires de la plateforme, celle-ci s’engage également à traquer sans relâche certains individus qui se servent des réseaux sociaux comme rempart pour porter atteinte à l’image d’autrui. C’est dans cette perspective qu’une cliente a déposé plainte auprès de la plcc pour diffamation sur la toile, plainte qui a abouti à l’arrestation d’une tenante de site marchand et sa livreuse. Selon les faits rapportés par la plateforme, «Dame CTS a un profil Facebook qu’elle n’utilise pas que pour discuter avec ses amis. Elle est vendeuse et régulatrice d’un forum de sécurité. Avec l’avènement du e-commerce elle fait souvent des achats en ligne et y a pris goût. Il faut dire que ce procédé est pratique pour les personnes au planning chargé. Un jour alors qu’elle navigue, elle tombe sur une publication de vente de sacs qui retient son attention. Intéressée, elle contacte sans attendre la vendeuse. Elles s’entendent sur le choix des sacs et sur une date de livraison. CTS décide de prendre deux sacs et demande à être livrée à son domicile vu son emploi du temps». Si tout se passait comme sur des roulettes, lors de la livraison la tension montera d’un cran entre la cliente et la vendeuse : «Au jour convenu pour la livraison, GAA délègue sa sœur GAT pour effectuer la tâche. Une fois sur les lieux, CTS trouve que les sacs sont beaucoup plus petits que sur les photos. Déçue, elle décide d’en prendre quand même un, chose que GAT n’apprécie guère. Elle le fait comprendre à CTS par des propos que cette dernière trouve discourtois. Elle ne prendra aucun des sacs finalement et paie juste la livraison.», fait savoir la Plcc sur sa page.
Diffamation via des live Facebook
Après l’échec de cette transaction commerciale, la vendeuse en ligne et sa livreuses n’ont cessé d’adressé des messages de menaces à leur cliente. Si cette dernière a gardé son calme, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase était les vidéos de diffamation à son encontre diffusées sur la toile par la vendeuse en ligne. Exaspérée, elle décide de porter plainte, plainte qui aboutira à l’arrestation de la vendeuse et de sa livreuse : «Elle est exposée, encore insultée dans des publications et vidéo en directe par les deux sœurs. N’en pouvant plus elle saisit la PLCC pour une plainte contre ces dames. Les investigations de la PLCC ont permis de mettre la main sur GAT. Elle est conduite dans les locaux de la PLCC où elle est plus tard rejointe par sa sœur GAA aussi interpellée. Face aux preuves, elles reconnaissent les faits. Elles affirment avoir posé ces actions sous l’effet de la colère».