Doumbia Major se prononce sur la rencontre entre Gbagbo et Bédié

RENCONTRE GBAGBO – BEDIE – Le face-à-face entre les deux personnalités ivoiriennes était très attendu par les ivoiriens. Pour certains, ce premier échange qui a duré deux heures est un signal fort pour la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. Mais le président du CPR fait une toute autre analyse de ce tête-à-tête qui a eu lieu à Bruxelles. Pour Doumbia Major, cette rencontre entre les deux hommes n’est guère fondée sur une volonté d’aller à la réconciliation nationale.

Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié se sont finalement rencontrés à Bruxelles en début de semaine. Si plusieurs points ont été abordés par les deux anciens chefs d’Etat, un accent particulier a été mis sur la réconciliation nationale. Rappelons aussi que le Pdci projette de s’allier au FPI de Laurent Gbagbo en vue de combattre le Rhdp lors de la présidentielle de 2020. Se prononçant sur cette rencontre, Doumbia Major a donné une opinion plutôt dissidente à celle de l’opposition ivoirienne qui a salué cette initiative de rapprochement. Pour le président du Congrès panafricain pour le Renouveau, ce rapprochement entre les deux anciens chefs d’Etat n’est guidé par aucun dessein de paix, mais plutôt un désir de vengeance nourri par le patron du Pdci à l’égard de son ancien allié, à savoir le RHDP.

La rencontre entre Bédié et Laurent Gbagbo à Bruxelles a été saluée par la classe politique de l’opposition dans son ensemble. Mais tous les opposants au régime actuel ne font pas la même lecture de ce tête-à-tête Gbagbo-Bédié en Belgique. Président du Congrès Panafricain pour le Renouveau, Doumbia Major n’a pas manqué de réagir à cette rencontre historique entre les deux anciens chefs d’Etats dans la capitale belge. Pour le spécialiste des sciences du langage, les ivoiriens  épris de paix ne devraient pas fonder de grands espoirs sur cette rencontre entre les deux anciens dirigeants : «Rencontre entre deux figures sombres du triste passé de notre pays. Des hommes du passé et des hommes dépassés peuvent-ils décider de l’avenir de de la Côte d’Ivoire ?  Deux adeptes de la stratégie du discours identitaire, tribal et xénophobe, comme moyen de conquête du pouvoir. Deux tristes individus dont l’apport en termes d’action en faveur de la modernisation et du développement du pays est pratiquement nul.  Tout ce que ces deux individus ont pu semer comme graine dans le pays, c’est celle de la haine qui divise actuellement les populations de notre pays, sur le dos desquelles ils se sont enrichis et ont enrichi leurs familles et clans.  Qu’est que cette rencontre entre ces gens du passé peut-elle apporter de bon et de bien, dans la vie des populations ivoiriennes, quand on sait que ces gens n’ont jamais mis le bien-être et le bonheur des ivoiriens au centre de leurs actions politiques, lorsqu’ils étaient au pouvoir?».

Une alliance pour faire tomber Ouattara

«On a juste affaire à un individu (Bédié) qui veut se servir de l’électorat tribal de Gbagbo qui a les mains liés par une procédure judiciaire, dans sa stratégie de conquête du pouvoir. Bédié veut, dans cette alliance opportuniste et contre nature, juste se venger de Ouattara qui aurait refusé de lui faire la passe, en lui cédant le pouvoir qu’il voit comme une tontine clanique et tribale qu’on exerce à tour de rôle, par groupes ethniques qui se mettent en alliance.», poursuit le président du Congrès panafricain pour le Renouveau. Le fonctionnement de cette alliance non idéologique a été brièvement présenté par Billon il y’a quelques mois : ««A la présidentielle de 2020, nos deux partis auront chacun un candidat et si jamais, c’est le PDCI-RDA qui arrive au second tour et comme ce sera certainement le cas, le FPI, s’il n’y est pas, nous donnera ses voix et inversement, le PDCI-RDA lui donnera ses suffrages».

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