RENCONTRE A BRUXELLES – Considéré comme un candidat potentiel à la présidentielle pour le compte du Pdci, Kouadio Konan Bertin était récemment au centre d’une polémique, suite aux révélations de Jeune Afrique sur la rencontre entre Gbagbo Laurent et Henri Konan Bédié. A l’instar du président Ouattara, Kouadio Konan Bertin a lui aussi été accusé d’avoir voulu empêcher cette visite historique à Bruxelles entre les deux anciens chefs d’Etats ivoiriens.
KKB continue son repositionnement au sein du PDCI Rda, formation politique avec laquelle il s’était brouillé il y’a quelques années en défiant Henri Konan Bédié, le président du parti depuis plus de 25 ans. Candidat malheureux en 2015, il envisage de se présenter en 2020, mais cette fois avec l’accord de sa famille politique. S’il n’a pas encore retrouvé sa place d’antan, sa position actuelle risque de fragiliser après les révélations faites il y’a quelques jours par Jeune Afrique. Le média révélait il y’a quelques jours que le président Ouattara aurait tenté d’empêcher la rencontre entre Gbagbo et Bédié à Bruxelles. Mais apparemment, le dirigeant ivoirien n’était pas le seul à être soupçonné d’ingérence dans cette rencontre, puisque le nom de Kouadio Konan Bertin, a été également cité entre les colonnes de JA.
La rencontre entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié s’invite toujours à la une de l’actualité ivoirienne. Il y’a quelques jours, le média Jeune Afrique confiait que Ouattara Alassane, actuel président ivoirien, aurait juré que cette rencontre entre les deux dinosaures n’aurait pas lieu. Outre le président ivoirien, KKB, ancien député de la circonscription de Port-Bouët, était lui aussi accusé d’avoir voulu empêcher ce tête-à-tête historique à Bruxelles entre les deux dirigeants : «L’hebdomadaire ‘‘Jeune Afrique’’ dans sa parution numéro 3056 du 4 au 10 août 2019, rendant compte de l’entrevue de Bruxelles entre les Présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan BEDIE, a laissé croire que des personnalités auraient tenté de faire avorter cette rencontre à l’instigation du Président ALASSANE OUATTARA. A ses prétendus émissaires a été associé le nom de Monsieur KOUADIO Konan Bertin, c’est-à-dire moi. A travers ce communiqué, ce n’est pas aux auteurs des allégations que je réponds. J’accomplis plutôt un devoir envers les Ivoiriens qui me témoignent sans cesse leur confiance pour ne pas laisser place aux mensonges et à la manipulation…j’ai été reçu par lui à Bruxelles en présence de témoins. Le seul sujet dont nous avons débattu a été son retour en Côte d’Ivoire ; tout en l’informant des démarches que j’étais en train de mettre en place avec d’anciens chefs d’Etat et des chefs d’Etats en fonction y compris le pouvoir d’Abidjan. Mes démarches sont encore inscrites dans cette optique et je ne compte aucunement y renoncer dans l’intérêt supérieur des Ivoiriens», a expliqué l’ancien transfuge du PDCI RDA. Comme il fallait s’y attendre, KKB a apporté un démenti formel aux révélations de JA : «En conclusion, les allégations qui me sont prêtées n’engagent que leurs auteurs. Je considère, au contraire que cette rencontre est la concrétisation de ma vision de la politique en Côte d’Ivoire».
L’écarter de la course au PDCI ?
Il n’a pas attendu l’approche de la présidentielle pour annoncer sa candidature à l’investiture du candidat du PDCI RDA pour 2020. KKB estime que ces allégations ne visent qu’à le décrédibiliser au sein de sa propre formation politique : «Certains ont du mal à admettre que je sois le précurseur des idées anticipatrices. Ils ne sont guère ma préoccupation. Ma préoccupation, c’est la Côte d’Ivoire. Cette cabale n’a qu’un seul but : augmenter l’inimitié entre le PDCI et moi, entre les Ivoiriens et moi. En d’autres mots, ayant vu l’importance du rôle que je joue modestement, ils préfèrent verser dans le dénigrement que célébrer le chemin de vie que je propose».