CEI : 3 ONG exigent la démission de Moussa Faki Mahamat

COMMISSION ELECTORALE IVOIRIENNE – Le soutien du diplomate tchadien au gouvernement ivoirien sur la question de la réforme de la CEI soulève encore des vagues. Après l’opposition parlementaire qui a déploré la sortie du président de la commission de l’Union Africaine, ce sont trois ONG des droits de l’homme qui se sont exprimés sur la sortie du diplomate tchadien en début de semaine. Pour les trois organisations non gouvernementales, Moussa Faki Mahamat doit rendre sa démission de la présidence de la Commission de l’UA. Rappelons que la Cour Africaine des droits de l’homme a été également saisie par l’opposition ivoirienne.

Les propos de Moussa Faki Mahamat sur la réforme de la commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire, ont provoqué un tollé de réactions au sein de la classe politique. En début de semaine, le diplomate tchadien se félicitait de la réforme entreprise par le gouvernement ivoirien, une révision conforme aux recommandations de l’Arrêt de la CADHP selon le président de la commission de l’UA. Mais cette recomposition proposée par le pouvoir en place est toujours contestée par une partie de l’opposition, notamment le PDCI RDA, l’un des poids lourds de la scène politique. Depuis la France, trois ONG, dont la FIDHOP dirigée par le Dr Boka Gervais Sako, ont appelé le président de la commission de l’UA à démissionner, suite à sa sortie qualifiée d’hasardeuse par les trois Ong.

A 13 mois de la prochaine présidentielle, le débat sur la réforme de la commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire, fait toujours rage. Déboutée par une partie de l’opposition sur le sujet, dont le PDCI, le gouvernement ivoirien a reçu un soutien de taille cette semaine. Le président de la commission de l’Union Africaine, le tchadien Moussa Faki Mahamat, a salué la réforme mise en place par le pouvoir actuel, une réforme que conteste toujours l’opposition ivoirienne. Il y’a quelques jours, la FIDHOP, organisation non gouvernementale présidée par Boka Gervais, appelait la Communauté Internationale à se pencher sur ce sujet de discorde entre pouvoir et opposition. Mais la sortie du président de la commission de l’UA a poussé l’ONG à adopter une nouvelle posture sur le sujet. En début de semaine, Moussa Faki Mahamat approuvait le projet proposé par le gouvernement ivoirien : « Le président de la Commission de l’Union africaine se félicite de ce que l’arrêt rendu par la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ait été pris en compte tel qu’en atteste le préambule des motifs du projet de loi introduit au Parlement ». Pour la FIDHOP, Le NPR et RPCI, le diplomate tchadien doit rendre le tablier après cette sortie hasardeuse sur la réforme de la commission électorale indépendante : «dans le but d’exprimer l’indignation des Peuples ivoirien et africain ; et surtout pour redonner à l’Union Africaine, notre Union à tous, son rôle de Médiatrice impartiale dans les crises internes aux États membres de l’Union, nous, leaders Africains et Ivoiriens de la Diaspora, agissant au nom de nos structures respectives :la FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique) ; le RPCI-AC (le Rassemblement du Peuple de Côte d’Ivoire – Alternative Crédible) ; le NPR (le Nouveau Parti pour le Rassemblement) ;  Demandons la démission de M. Moussa Faki Mahamat de la présidence de l’Union africaine, à défaut de présenter des excuses publiques aux ivoiriens et aux africains. Espérant vivement que notre adresse au président de l’Union africaine trouvera une oreille bien attentive auprès de votre Excellence, afin de nous épargner d’autres actions peu recommandables qui discréditeraient notre Union Africaine».

L’opposition parlementaire tacle le diplomate tchadien

«Au regard de ce qui précède, les Groupes parlementaires PDCI-RDA, Rassemblement et Vox Populi déplorent cette publication inappropriée du Président de la Commission de l’Union Africaine qui ne se fonde malheureusement que sur l’exposé (préambule) des motifs du projet de loi pour exprimer sa satisfaction.», ont indiqué les députés de l’opposition ivoirienne dans leur communiqué conjoint.

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