VISITE D’ASSOA ADOU – Revenu tout fraichement d’un meeting dans la commune d’Adzopé, le secrétaire général du front populaire ivoirien tendance Gbagbo, était au domicile de l’ancien général Dogbo Blé. Le secrétaire général du parti était accompagné d’une forte délégation au domicile de l’ancien gradé de l’armé, emprisonné pour des crimes de sang commis pendant la crise post-électorale ivoirienne. Contrairement à des centaines de détenus interpellés lors de la crise, le militaire est resté derrière les barreaux, puisque la décision d’amnistie prise par le président de la République a exempté certains militaires à qui il était reproché des crimes de sang.
En visite au domicile de Dogbo Blé, Assoa Adou, secrétaire général du FPI tendance Laurent Gbagbo, était accompagné d’une forte délégation. Odette Sauyet Likikouet, Danon Djédjé et Koffi Dadié Pierre étaient aux côtés du secrétaire général de l’aile dissidente du front populaire ivoirien, pendant sa visite effectuée au domicile de l’ancien général ivoirien. Comme on peut déjà s’en douter, le militaire n’était pas sur les lieux, puisqu’il est toujours en prison, accusé d’avoir commis des crimes de sang pendant la crise post-électorale de 2011 en Côte d’Ivoire. Sur instruction de l’ancien président Laurent Gbagbo, la délégation a effectué le déplacement au domicile du militaire pour transmettre les condoléances à la famille de ce dernier, qui a récemment perdu sa mère.
Le front populaire ivoirien, du moins sa branche dissidente, était au domicile du général Dogbo Blé. La délégation conduite par le secrétaire général de la tendance Gbagbo était composée de plusieurs personnalités du parti, dont le vice-président Danon Djédjé. Si les obsèques du chanteur Arafat suscitent un plus grand engouement actuellement au pays, il convient de rappeler que l’ancien gradé de l’armée ivoirienne a aussi perdu sa mère il y’a quelques jours. Malheureusement en prison pour avoir commis des crimes de sang pendant la crise de 2011, Dogbo Blé ne pourra pas assister aux funérailles de sa mère, sauf sur délivrance d’une dérogation spéciale. Assoa Adou et la délégation du FPI sont allés transmettre officiellement les condoléances de Laurent Gbagbo à la famille du militaire incarcéré : «Nous aurions souhaité venir dans des moments de gaieté mais hélas! Nous sommes ici, ce soir, à la résidence du général DOGBO BLÉ, notre frère injustement incarcéré depuis la crise post électorale de 2011 et dont on a annoncé le décès de sa mère. C’est un moment difficile et douloureux pour lui, nous le savons. Le Président Laurent Gbagbo a été très peiné d’apprendre cette triste nouvelle. C’est dans ce sens qu’il a mandaté le SG Assoa Adou pour présenter les condoléances au Général et à sa famille. Le Président Laurent GBAGBO lui demande d’être fort et courageux dans cette dure épreuve car lui-même a vécu pareille situation…Le Front Populaire Ivoirien sera aux côtés du Général et de sa famille dans cette dure épreuve», a déclaré le Vice-président Danon Djédjé. Si plusieurs détenus ont bénéficié de la liberté après la décision d’amnistie prise par le président, des militaires ivoiriens accusés de crimes de sang sont encore derrière les barreaux, car n’étant pas concernés par l’amnistie prise par Ouattara : «les personnes poursuivies ou condamnées pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l’État commises après le 21 mai 2011, à l’exclusion des personnes en procès devant une juridiction pénale internationale, ainsi que de militaires et de membres de groupes armés».
La libération de Dogbo Blé, impossible ?
«Sur la question de la libération des militaires, il est bon de noter que l’ordonnance d’amnistie prise par le Chef de l’Etat le 6 Août 2018 dans un sens d’apaisement pour la réconciliation nationale et qui a permis la libération et l’effacement des peines pour 800 personnes civile dont fait partie Madame Simone Gbagbo exclut les militaires coupables de crimes de sang. Il est donc surprenant que Madame Simone Gbagbo considère la détention de ces militaires comme une violation de la loi d’amnistie alors que cette dernière les excluait.», affirmait Adjoumani en avril dernier.