CEI : le Rhdp salue le soutien de Moussa Faki Mahamat

Kohan Kioshiko

NOUVELLE COMMISSION ELECTORALE – Conformément à l’Arrêt de la Cour Africaine des droits de l’homme et du peuple, le gouvernement ivoirien a procédé à une révision de la commission électorale indépendante. La réforme a précisément porté sur une recomposition de la CEI avec un équilibre entre parti au pouvoir et opposition au niveau des représentants. En dépit des réformes entreprises, l’opposition crie toujours à l’injustice. Sur le plan diplomatique, le président de la Commission de l’Union Africaine a apporté son soutien au gouvernement ivoirien, désavouant ainsi l’opposition.

Après l’opposition, c’est au tour du RHDP de réagir aux récentes déclarations du président de la commission de l’Union Africaine. Dans un communiqué diffusé il y’a quelques jours, Moussa Faki Mahamat félicitait le gouvernement ivoirien pour la mise en place de la nouvelle CEI en Côte d’Ivoire, après des discussions avec la société civile et l’opposition, même si plusieurs poids lourds de l’opposition se sont retirés des discussions en cours de route. Pour le diplomate tchadien la Commission électorale proposée actuellement par l’Etat ivoirien est conforme aux recommandations de la CADHP dans son arrêt adressé au gouvernement il y’a environ un an. Mais cette sortie du diplomate tchadien a suscité un vent de colère chez l’opposition ivoirienne. En réaction au communiqué du président de l’Union Africaine, le RHDP a salué le soutien du diplomate tchadien sur la réforme, arguant que sa position mettait un terme au débat sur la composition de la CEI.

Le RHDP a réagi au communiqué du président de l’Union Africaine sur la réforme de la CEI en Côte d’Ivoire. Adoptée par l’Assemblée Nationale et approuvée par le parlement, la nouvelle commission électorale indépendante a été promulguée par le président de la République à la veille de la fête d’indépendance. Dans son communiqué, le diplomate tchadien se félicitait de la mise en place de ce projet qui a abouti à la recomposition de la Cei. Pour le pouvoir en place, le communiqué de Moussa Faki Mahamat met un terme aux nombreuses polémiques sur la révision de la commission électorale indépendante : «Les recommandations issues de ces travaux ont fait l’objet d’un projet de loi qui a été adopté par les deux Chambres du Parlement avec la participation au débat de l’opposition. A l’issue de ce processus inclusif et démocratique, le Président de la République a procédé à la promulgation de ladite loi qui est ainsi rentrée dans l’ordonnancement juridique de la République de Côte d’Ivoire depuis le 6 août 2019… Le communiqué de l’Union Africaine qui se félicite de ce que l’arrêt rendu par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ait été pris en compte dans la loi adoptée au Parlement met un terme à ce débat sur la recomposition de la Commission Electorale Indépendante engagé depuis le 21 janvier 2019.», explique le porte-parole du RHDP dans une déclaration officielle de son parti. Le parti unifié appelle d’ailleurs l’opposition à tourner la page de la réforme de la CEI : «Le RHDP invite enfin l’ensemble des forces politiques de notre pays à tourner la page de la recomposition de la Commission Electorale Indépendante et à s’inscrire résolument dans le processus de préparation d’élections transparentes, inclusives et démocratiques en 2020.», a poursuivi le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani.

La démission de Moussa Faki réclamée

«La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique) ; le RPCI-AC (le Rassemblement du Peuple de Côte d’Ivoire – Alternative Crédible) ; le NPR (le Nouveau Parti pour le Rassemblement) ;  Demandons la démission de M. Moussa Faki Mahamat de la présidence de l’Union africaine, à défaut de présenter des excuses publiques aux ivoiriens et aux africains. Espérant vivement que notre adresse au président de l’Union africaine trouvera une oreille bien attentive auprès de votre Excellence, afin de nous épargner d’autres actions peu recommandables qui discréditeraient notre Union Africaine», réagissaient ainsi trois ONG après les déclarations du diplomate tchadien sur la Cei.

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