Fraude aux examens : Zadi Gnagna fait des propositions

EXAMENS A GRANDS TIRAGE – L’an dernier, plus de 6000 élèves ont recalés aux examens de fin d’année, accusés d’avoir fraudé pendant les différentes épreuves écrites. Dans le cas du baccalauréat, la fraude est encore plus importante. A l’occasion de son traditionnel discours de la nouvelle rentrée, Kandia Camara s’est exprimée sur le sort des 6000 fraudeurs recalés pendant l’année scolaire précédente. Sans donner de verdict précis, la ministre de l’éducation nationale a annoncé qu’un conseil juridique devrait statuer sur la sanction infligée aux fraudeurs. Pour Zadi Gnagna, il faut plutôt combattre le mal à l’origine, à savoir au sein même de l’administration ivoirienne.

Les 6000 fraudeurs aux examens de fin d’année en Côte d’Ivoire seront-ils réintroduits dans le système éducatif ivoirien ? C’est en tout cas la question que se posent des milliers de parents d’élèves pour la nouvelle rentrée scolaire en Côte d’Ivoire. La ministre de l’éducation nationale, a cours d’une rencontre avec les acteurs du système éducatif ivoirien, évoqué le cas des fraudeurs. Difficile de savoir s’ils seront réintégrés cette année, du moins pour l’instant. Selon la ministre, une commission juridique a été mise en place pour statuer sur les sanctions qui seront infligées aux élèves concernés. Pour éradiquer la fraude du système éducatif ivoirien, Zadi Gnagna a formulé quelques propositions. Pour le responsable syndical, le mal doit être combattu à sa racine, à savoir au sein même de la société ivoirienne.

Pour combattre la fraude aux examens, le ministère de l’éducation nationale a pris plusieurs mesures dont l’interdiction du téléphone portable pendant les épreuves d’examen. Mais de nombreux élèves ont trouvé le moyen de contourner ces mesures pour s’adonner à la tricherie. Pour avoir persisté dans cette voie moins glorieuse, plus de 6000 élèves risquent d’être radiés du système éducatif ivoirien. Les sanctions infligées aux fraudeurs pendant les examens seront bientôt connues, si l’on se fie à une information transmise par Kandia Camara, la ministre de l’éducation nationale, au cours d’une rencontre avec différents acteurs de l’éducation nationale. Réagissant à la situation des 6000 élèves accusés de fraude aux examens de fin d’année, Zadi Gnagna n’a pas manqué de proposer certaines solutions pour éradiquer ce phénomène du système éducatif ivoirien. Dans sa lecture des fraudes massives constatées aux examens de fin d’année, Zadi Gnagna établit une corrélation entre ces cas de tricherie et l’état de la société ivoirienne actuelle : «La question de la fraude aux examens n’est pas nouvelle dans le système, peut-être est-ce l’ampleur, 6.250 cas de de présomption de fraude, et les nouvelles méthodes utilisées qui attirent l’attention. Pour ma part, il faut sortir des incantations sur la fraude pour passer aux actes concrets. Oui le ministère fait ce qu’il peut pour juguler cette fraude, mais ces efforts seront vains si nous ne jetons pas un regard global sur notre société. L’Education ce n’est pas qu’un programme scolaire, des enseignants, des murs, des programmes, des autorités, l’Education c’est bien plus que cela, quelles valeurs la société ivoirienne charrient-elle aujourd’hui ? La fraude que l’on combat à l’école, à l’examen n’est-elle pas encrée dans notre société ? L’on oublie trop souvent que l’école est dans la société, donc les actes et comportements des adultes impactent positivement ou négativement celle-ci.», a rappelé le syndicaliste ivoirien. Pour Zadi Gnagna, la solution aux fraudes réside d’abord dans la lutte contre certaines injustices constatées au sein de l’administration ivoirienne.

Comment combattre la fraude aux examens ?

«Si nous voulons juguler la fraude, il nous faut changer de comportement en faisant la promotion des valeurs telle que le travail bien fait, la probité, la loyauté, l’honnêteté, l’intégrité ,le respect de la chose publique. Notre société doit valoriser les personnes qui sont des exemples et des modèles. La promotion dans l’administration doit se faire sur la base de ces valeurs et surtout du mérite. Il faut que nous arrêtions le culte de l’argent facile. Il faut que nous combattions le vol érigé en système, le mensonge, le népotisme, le favoritisme, le régionalisme, l’arrivisme, la fourberie, les passe-droits tout le reste.»,  a indiqué Zadi Gnagna.

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