Yasmina Ouegnin sur TV5 – élue députée de la circonscription de Cocody il y’a quelques années, l’élue ivoirienne, membre du groupe parlementaire Vox Populi, a livré ses impressions sur un sujet d’actualité majeur qui suscite l’inquiétude chez certains ivoiriens. A l’approche de la prochaine élection présidentielle, toujours aucun véritable consensus entre le pouvoir en place et l’opposition, concernant la question de la révision de la commission électorale. Pour la députée de la circonscription de Cocody, la crédibilité des élections présidentielles à venir dépend de la réforme de la commission électorale, une réforme qui divise toujours opposition et régime en place.
Yasmina Ouegnin campe toujours sur sa position concernant la révision de la commission électorale indépendante. Au cours de l’émission ‘‘Et si vous me disiez toute la vérité’’ sur la chaine TV5 Monde, la députée de la circonscription de Cocody a dénoncé la vision de l’actuel président sur la réforme de la commission électorale indépendante. Plusieurs partis de l’opposition refusent à ce jour de désigner des représentants dans cette nouvelle équipe proposée par le pouvoir en place. Pour la députée ivoirienne, ce refus semble tout à fait justifié. Dans ce bras de fer, Ouattara Alassane a reçu un important soutien diplomatique, celui du président de la commission de l’Union Africaine. Le tchadien a salué la recomposition de l’instance électorale, suscitant un vent de mécontentent au sein de l’opposition.
Yasmina Ouegnin n’y est pas allée de main morte avec le président Ouattara Alassane. Au cours de l’émission hebdomadaire ‘‘Et si vous me disiez toute la vérité’’ présenté par TV5 Monde, la députée de la circonscription de Cocody, a appelé le président ivoirien a relancé les discussions sur la réforme de la commission électorale. Contre vents et marées de l’opposition, le projet avait été adopté par les deux chambres du parlement avant sa promulgation par le chef de l’Etat. Pour Yasmina Ougenin, l’unique façon pour le président Ouattara de rassurer les ivoiriens serait de mettre en place une commission électorale indépendante crédible, avant les prochaines échéances électorales prévues pour octobre 2020 : «Le citoyen ivoirien lambda est tout à fait conscient que, ce qu’on a exigé du président Gbagbo il y a une dizaine d’années et qui a fini par être accepté, est aujourd’hui loin d’être respecté par le pouvoir RHDP et le Président Alassane Ouattara. C’est-à-dire une Commission électorale indépendante qui pourrait être consensuelle, qui pourrait être mieux repartie, tant dans la forme que dans le fond. Aujourd’hui, nous avons une problématique qui est très simple. Les élections ivoiriennes n’inspirent pas confiance. Comment obtenir des résultats crédibles, comment obtenir le fait que les scrutins se passent dans des conditions apaisées ? Comment rassurer les populations». Pour l’élue ivoirienne, le pouvoir actuel doit tirer les leçons des élections de 2010 qui ont été suivies d’une crise post-électorale qui a fait plus de 3000 morts de source officielle : « Les Evénements de 2010 devraient finalement être pour nous une leçon. Nous avons échoué la première fois. Il faut en tirer les conséquences. Et s’arranger pour qu’en 2020, parce qu’il y a une élection présidentielle, nous n’ayons pas à revivre ces drames. Et cela passe d’abord par une Commission électorale réellement indépendante ».
La CADPH, ultime recours de l’opposition ?
Après l’adoption du projet de loi par les deux chambres parlementaires, le texte promulgué par le chef de l’Etat à la veille de l’indépendance du pays, a été approuvé par le président de la commission de l’UA. Pour sa part, le PDCI RDA et certains partis de l’opposition ont saisi la Cour Africaine des droits de l’homme et du peuple, instance qui est à l’origine des recommandations sur la réforme de la CEI. Aujourd’hui, la question de la participation du pdci dans cette commission électorale se pose. Après avoir refusé une première fois la main tendue du gouvernement, le parti de Bédié campera-t-il sur sa position si le verdict de la CADPH lui était défavorable? Nous ne tarderons pas à le savoir.