Une organisation boycotte la nouvelle CEI de Ouattara

Kohan Kioshiko

Commission électorale indépendante – A quelques mois de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, le pouvoir en place et l’opposition multiplient les divergences sur le projet de révision de la Cei. Promulguée par le président ivoirien le mois dernier, la nouvelle commission électorale indépendante proposée par Ouattara Alassane se met en place contre vents et marées. Il y’a quelques jours, le porte-parole du gouvernement dévoilait les nouveaux visages de la Cei qui vient de passer de 17 à 15 membres. Le mouvement politique EDS a dénoncé il y’a quelques heures le manque d’équilibre dans cette nouvelle équipe, affirmant que le pouvoir en place aurait en réalité quatre représentants, et non trois représentants comme indiqué par le gouvernement dans son communiqué.

Les visages de la nouvelle Cei de Ouattara Alassane sont connus depuis quelques heures. Au cours du dernier conseil des ministres, le ministre de la communication a dévoilé les noms des nouveaux membres de la commission centrale de la CEI. La bonne nouvelle reste le départ de Youssouf Bakayoko, contesté depuis des années par l’opposition ivoirienne, y compris par les membres de sa propre formation politique, à savoir le Pdci Rda. Mais de nombreuses exigences de l’opposition ivoirienne ont été balayées du revers de la main par le pouvoir en place. En plus de la question de l’indépendance financière de l’institution, l’opposition ivoirienne réclamait un meilleur équilibre au sein de la nouvelle composition, équilibre qui visiblement n’a pas été respecté selon Georges Ouegnin. Une organisation proche de l’opposition ivoirienne a déclaré qu’elle ne reconnaitrait pas la commission électorale proposée par le dirigeant ivoirien.

Malgré un soutien de poids de la commission de l’Union africaine, l’opposition tente toujours d’isoler Ouattara Alassane sur la question de la commission électorale indépendante. Prévenant que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, le groupe Eds a dénoncé la nouvelle ossature présentée par le pouvoir en place. Pour Georges Ouégnin, président de la plateforme Eds , le pouvoir en place aurait en réalité quatre représentants dans la nouvelle Cei de Ouattara, ce qui poserait donc un problème d’équilibre. Membre du groupement politique Eds, Gervais Boga Sako, a réagi à la nouvelle commission électorale indépendante dévoilée il y’a quelques jours. Pour le président de la Fidhop, «Les quinze personnes désignées, qui sont très majoritairement issues ou favorables au parti que préside M. Ouattara lui-même, devraient élire un nouveau président de cette Cei , puisque le sieur Youssouf Bakayoko en est finalement exclu.  La Fidhop considère que cette désignation par le Chef de l’Etat, de façon unilatérale et sans les avis ni les représentants du Pdci-Rda et du FPI du Président Gbagbo ou de leur coalition respective, Cdrp et Eds, constitue un mépris, une provocation et une véritable menace pour la paix en Côte d’Ivoire». Réservé sur la question, Guillaume Soro a finalement brisé le silence en réclamant lui aussi une réforme en profondeur de la commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire. Poursuivant, Gervais Boga précise que son organisation ne reconnaîtra pas la nouvelle Cei proposée par Ouattara.

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Commission électorale indépendante – A quelques mois de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, le pouvoir en place et l’opposition multiplient les divergences sur le projet de révision de la Cei. Promulguée par le président ivoirien le mois dernier, la nouvelle commission électorale indépendante proposée par Ouattara Alassane se met en place contre vents et marées. Il y’a quelques jours, le porte-parole du gouvernement dévoilait les nouveaux visages de la Cei qui vient de passer de 17 à 15 membres. Le mouvement politique EDS a dénoncé il y’a quelques heures le manque d’équilibre dans cette nouvelle équipe, affirmant que le pouvoir en place aurait en réalité quatre représentants, et non trois représentants comme indiqué par le gouvernement dans son communiqué.Les visages de la nouvelle Cei de Ouattara Alassane sont connus depuis quelques heures. Au cours du dernier conseil des ministres, le ministre de la communication a dévoilé les noms des nouveaux membres de la commission centrale de la CEI. La bonne nouvelle reste le départ de Youssouf Bakayoko, contesté depuis des années par l’opposition ivoirienne, y compris par les membres de sa propre formation politique, à savoir le Pdci Rda. Mais de nombreuses exigences de l’opposition ivoirienne ont été balayées du revers de la main par le pouvoir en place. En plus de la question de l’indépendance financière de l’institution, l’opposition ivoirienne réclamait un meilleur équilibre au sein de la nouvelle composition, équilibre qui visiblement n’a pas été respecté selon Georges Ouegnin. Une organisation proche de l’opposition ivoirienne a déclaré qu’elle ne reconnaitrait pas la commission électorale proposée par le dirigeant ivoirien.Une Cei qui manque de crédibilité ?

Une Cei qui manque de crédibilité ?

«La Fidhop , sans juger forcement des compétences des personnes nommées, rejette catégoriquement cette nouvelle recomposition de la Cei -pro-Ouattara. La Fidhop invite la société civile, les partis politiques de l’opposition crédibles et le Peuple ivoirien à ne point reconnaître une telle Cei ; et à continuer d’exiger la réforme en profondeur de cette institution, conformément à l’esprit et la lettre de la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuple de novembre 2016. La Fidhop lance à nouveau un Appel à l’UNION AFRICAINE, à l’Union européenne et à l’ONU, afin que tous s’impliquent pour la résolution de ce conflit préélectoral, à un an de l’élection présidentielle ivoirienne.», a poursuivi Gervais Boga. En dépit du soutien de la commission de l’UA, l’opposition ivoirienne continue toujours de faire pression sur Ouattara pour une révision en profondeur de la Cei avant la présidentielle de 2020. Les divergences sur la réforme font craindre de nouvelles tensions pour la présidentielle à venir, même si le pouvoir en place se veut rassurant.

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