Soro en campagne – Après avoir officiellement déclaré sa candidature, l’ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire est depuis quelques jours en tournée européenne. Après l’Espagne, le président du comité politique vient de mettre le cap sur Paris. Depuis la France, l’ancien chef du parlement ivoirien devrait rejoindre l’Italie pour rencontrer ses militants.
Après son arrestation manquée en Espagne, Guillaume Soro poursuit sa tournée européenne par un séjour en France. L’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne a échangé avec plusieurs journalistes français au cours de son séjour sur les terres françaises. Sans surprise, l’actualité ivoirienne, plus exactement l’élection présidentielle à venir à laquelle il a déjà annoncé sa candidature depuis l’Espagne. Depuis Paris l’ex-président du parlement ivoirien ne s’est pas gêné pour tacler à nouveau le régime actuel qui considère sa candidature comme un non-évènement. Cette rencontre avec la presse française était l’occasion pour l’ancien chef du parlement ivoirien de revenir sur les circonstances de son interpellation manquée en Espagne il y’a plus d’une semaine. si le pouvoir actuel vante toujours les efforts de croissance du pays sous le président Ouattara, pour Soro, le président ivoirien est largement contestable sur le plan social.
Après avoir confirmé sa candidature, Guillaume Soro sillonne actuellement l’Europe pour échanger avec ses partisans. Quelques jours après son séjour en Espagne, séjour entaché par une tentative d’arrestation manquée l’ex-Pan débarque en France. Face à la presse française à Paris, l’ancien chef du parlement ivoirien n’a pas manqué d’évoquer certains détails de cette tentative d’interpellation échouée. Selon l’ancien premier ministre, cette tentative d’arrestation visait uniquement à discréditer sa candidature à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire qui se tiendra dans un an : «Cinq policiers, entre 3 et 4 heures du matin, ont frappé à la porte de ma chambre de l’hôtel El Palace. Comme je ne parle pas espagnol, je répétais “Zapatero, Zapatero. Est-ce que vous feriez ça à Zapatero ?” L’un des policiers, qui parlait un peu français, m’a dit que je devrais appeler mon ambassade. J’attends encore qu’elle me rappelle. La vérité, c’est qu’il voulait une photo de moi menotté pour mettre fin à ma candidature…Vous savez, j’ai déjà été arrêté cinq fois… Et si j’ai des ennemis puissants, n’oubliez pas que moi aussi je suis puissant.», a déclaré Guillaume Soro. Soutenu par tous ses mouvements, Guillaume est d’ailleurs persuadé de sa victoire à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire : «Alassane Ouattara n’est plus candidat. C’est le passé et on va le lui rappeler le moment opportun. Même Yayah Jammeh est parti. Ouattara parti, il reste qui pour me battre ?», fait savoir l’ancien chef du parlement ivoirien. Comme il fallait s’y attendre, le volet économique a été également abordé par l’ancien chef du parlement ivoirien lors de son séjour sur les terres françaises. Le candidat déclaré se garde pour l’instant de dévoiler les grandes lignes de son programme économique, préférant probablement attendre le début de la campagne électorale avant de se lancer. Mais l’ancien chef du parlement ivoirien n’a pas manqué de remettre en cause le bilan social du président actuel, plus précisément la croissance économique de 9% qui les partisans du parti unifié présentent bien souvent avec fierté.
Soro marginalise la croissance ivoirienne
«Quand on voit le potentiel, je me dis que le butin est maigre. On dit que la Côte d’Ivoire a une croissance de 9 %, mais c’est une croissance appauvrissante. J’assume le premier mandat, mais je me suis longtemps fait berner par les chiffres macroéconomiques. Quand vous arrivez en Côte d’Ivoire, on vous montre le troisième pont ; mais allez voir à Abobo Derrière-rail. Si on parle encore de Gbagbo, c’est que Ouattara n’a pas fait mieux.», a indiqué l’ancien chef du parlement ivoirien. Guillaume Soro, à travers son mouvement politique récemment lancé, le GPS, promet de répondre aux attentes des populations : «Nous sommes déjà à 15 000 adhérents. Les gens ne croient plus aux promesses des politiques. Nous allons mettre en œuvre ce que demandent les populations».