Clash entre Alpha Blondy et Gnamien Konan

Kohan Kioshiko

Révélations d’Alpha Blondy – A un an de la prochaine présidentielle, le chanteur ivoirien a fait un tour d’horizon de l’actualité politique ivoirienne. Si l’opposition continue toujours de contester le bilan de l’actuel président ivoirien, pour le chanteur reggae, Alassane Ouattara reste un bosseur, qu’on l’aime ou pas. Des déclarations qui bien entendu, ont suscité la colère de certains opposants, en l’occurrence l’ancien ministre Gnamien Konan, président de la Nouvelle Côte d’Ivoire.

Les propos élogieux d’Alpha Blondy à l’égard du président Ouattara Alassane alimentent la polémique depuis quelques jours. Si les ivoiriens sont unanimes pour saluer la croissance économique portée en moyenne à 7% ces cinq dernières années, nombres d’opposants estiment que la population ivoirienne ne profite pas véritablement des retombées de cette croissance économique tant vantée par le pouvoir actuel. Pour avoir reconnu les efforts de développement du président actuel, le chanteur reggae s’est attiré la foudre de plusieurs internautes membres de l’opposition. L’ancien ministre Gnamien Konan, qui autrefois était au parti unifié, n’a pas mis du temps à répondre aux propos élogieux tenus par le chanteur ivoirien à l’égard du chef d’Etat ivoirien. et les propos de Blondy au sujet du troisième mandat de Ouattara n’ont échappé à personne.

Sans détour, Alpha Blondy a dénoncé le processus de paix tant vanté par l’opposition depuis quelques mois. Pour le chanteur ivoirien, une véritable paix devrait inclure tous les acteurs de la politique ivoirienne, y compris le président actuel : «On dit on veut la paix, on va demander pardon à Bédié, on va demander pardon à Gbagbo et on insulte Ouattara. C’est quelle paix ça ?», s’insurge la légende de la musique ivoirienne. Le chanteur ivoirien a également donné son avis sur le troisième mandat de Ouattara en Côte d’Ivoire, un mandat qui divise les ivoiriens. A maintes reprises, le président ivoirien a confié qu’il était encore éligible pour deux nouveaux mandats à la tête du pays, une affirmation que plusieurs opposants ont balayé d’un revers de la main. Pour le PDCI, comme le FPI, et même pour Guillaume Soro, la constitution actuelle n’autorise pas le président à briguer un nouveau mandat en Côte d’Ivoire, un avis que ne partage pas du tout le chanteur ivoirien : «Le président Alassane Ouattara, on l’aime ou on l’aime pas, ce monsieur est un bosseur. C’est un bosseur. Un troisième mandat pour lui, c’est pas à moi de l’accepter ou pas, mais déjà la constitution lui en donne le droit». La réaction de Gnamien Konan aux propos d’Alpha Blondy qui a qualifié Ouattara de bosseur n’a pas tardé. Pour l’ancien ministre de la fonction publique, il n’y a véritablement pas de quoi se vanter du bilan de l’actuel président ivoirien, notamment sur le plan économique, puisque la dette ivoirienne a connu une croissance exponentielle ces dernières années. Mais le pouvoir actuel s’est montré rassurant concernant la flambée de la dette ivoirienne, puisque la Côte d’Ivoire serait largement loin du plafond de dette fixée dans la zone UEMOA.

La réponse de Gnamien Konan à Blondy

«Diantre de quoi se mêle Alpha Blondy? La corruption a-t-elle reculé en Côte d’Ivoire? Le PIB a-t-il augmenté? Oui mais autant que la dette, svp! L’école a-t-elle été réparée ? A-t-on moins de 40 élèves par classe? Non plus de 100. Le chômage et la pauvreté ont-ils reculé? Le tribalisme a-t-il reculé? La démocratie a-t-elle avancé? La réconciliation est-elle réalisée?  Donc si un Président est un bosseur, il peut faire adopter une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir? Jagger, que dit cette nouvelle constitution en son article 55? Un Président ne peut être rééligible qu’une seule fois. Qui est le Président? N’a-t-il pas déjà été réélu. À partir d’aujourd’hui, moi je préfère écouter Tiken Jah. Il chante très bien et en plus il est contre les troisième mandat», a fait savoir l’ancien ministre de la fonction publique. A l’approche de la présidentielle de 2020, l’opposition prépare un front contre le pouvoir en place à travers la coalition mise en place par Bédié.

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