Conférence de presse – désigné directeur exécutif du RHDP, l’ancien ministre Adama Bictogo a animé une conférence de presse en présence de plusieurs cadres du parti unifié, dont le porte-parole en chef, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani. Ce point presse de l’homme d’affaires ivoirien a été l’occasion de passer en revue plusieurs sujets qui font la une de l’actualité politique ivoirienne, en l’occurrence le troisième mandat de Ouattara Alassane. Pour le ministre, la décision d’une candidature du président actuel dépend d’abord du peuple et aussi de la décision que prendra le parti unifié, le moment venu.
Ancien ministre de l’intégration, Adama Bictogo reste toujours l’un des piliers du parti au pouvoir, malgré son éviction du gouvernement il y’a plusieurs années. Sur le terrain, il était l’un des premiers à lancer la bataille de clarification des positions au sein du parti unifié RHDP. Conséquence de cette bataille, les uns et les autres ont clarifié leur position à l’égard du parti unifié. Au cours d’une conférence de presse animée en présence de plusieurs cadres de son parti, l’homme d’affaires ivoirien est revenu sur les récentes déclarations du président Henri Konan Bédié lors du meeting du PDCI dans la ville de Yamoussoukro. Au cours de cette conférence, l’ancien ministre n’a pas manqué de répondre aux interrogations sur la candidature de Guillaume Soro à la présidentielle de 2020, candidature officialisée il y’a seulement une semaine.
Le directeur exécutif du parti unifié n’y est pas allé de main morte avec certains cadres de l’opposition ivoirienne. A l’instar du ministre de la fonction publique, Adama Bictogo a lui aussi réagi aux déclarations de Maurice Kacou Guikahué sur la fonction publique ivoirienne. L’ancienne ministre de la santé évoquait il y’a plus d’une semaine que plusieurs cadres non issus du RHDP étaient ciblés au sein de l’administration, pour leur refus d’appartenir ou de se mettre à la disposition du pouvoir actuel. Pour le directeur exécutif du parti unifié, l’ancien ministre de la santé «est devenu un opposant agressif. Malheureusement il verse dans l’intoxication. Depuis quand on chasse les gens du travail ou qu’on y engage des gens parce qu’ils sont ou pas des militants rhdp ? Non mais soyons sérieux. Il ne dit pas vrai». Face aux journalistes ivoiriens, le directeur exécutif du parti unifié est récemment revenu sur les déclarations d’Henri Konan Bédié depuis la ville de Yamoussoukro il y’a une dizaine de jours. Lors d’une cérémonie d’hommage à Felix Houphouët Boigny, le patron du PDCI avait qualifié de biodégradable les goudrons utilisés pour le revêtement des voies sous le régime actuel. Comme il fallait s’y attendre, il s’agissait visiblement d’une réponse du berger à la bergère : «Nous ne sommes qu’à quelques minutes du pont HKB. Et, nous avons encore en mémoire, son discours à l’ouverture du pont. S’il est vrai que nous faisons du bitume biodégradable, c’est que celui du pont HKB l’est aussi. Or, il a accepté que pont biodégradable porte son nom. S’il accepte qu’un pont avec du bitume biodégradable porte son nom, c’est qu’il est lui-même biodégradable», a indiqué Adama Bictogo. La conférence de presse a été l’occasion pour l’ancien ministre de s’exprimer sur la présidentielle de 2020, notamment la candidature de Guillaume Soro, ancien transfuge du RDR, à cette élection très attendue.
Bictogo juge la candidature de Soro
«Tout ce qu’on a pu retenir de lui, c’est que c’était un bon chef rebelle. Sinon il a été premier ministre ici entre 2007 et 2012, économiquement c’était un fiasco. Qu’il aille encore se perfectionner. À ce sujet, on verra le ministre des PME pour qu’il aille effectuer un stage. Concernant sa candidature, c’est un non-événement. il a déjà géré ce pays, il a donc fait ses preuves. Nous au rhdp on est serein car les candidats d’hôtels ne nous ébranle pas», martèle Adama Bictogo avant d’insister sur la victoire de son parti en 2020 : «Nous allons gagner la présidentielle de 2020, c’est pas un débat car nous disposons de moyens humains dynamiques, des moyens financiers et des militants».