Doumbia Major s’oppose au péage de Thomasset et de Moapé

Kohan Kioshiko

Route à péage – l’annonce faite par le gouvernement n’a pas été favorablement accueillie par le président du congrès panafricain pour le renouveau. Pour Doumbia Major, cette décision peut avoir de nombreux impacts sur le coût de certaines denrées alimentaires en provenance d’Anyama et d’Adzopé. Aussi le président du congrès panafricain pour le renouveau craint une augmentation du prix du transports dans ces deux communes avec cette mesure de péage décidée par le gouvernement. On ignore encore le montant mais ce service devrait coûter en moyenne la somme de 500 frs. S’agira-t-il d’un service de payant lors de chaque passage ou pour toute la journée?

Dans environ deux semaines, le gouvernement procèdera à la mise en service du poste de péage de Thomasset à Anyama et du poste de pesage de Moapé à Adzopé. Si sa mise en service constituera une nouvelle source de revenus pour l’Etat, ce projet n’est pas vraiment soutenu par Doumbia Major, le président du CPR, par ailleurs propriétaire d’un champ dans la commune d’Anyama. Pour lui, cette décision du gouvernement de rendre payant le passage pour relier la commune d’Anyama pourrait entrainer l’augmentation du coût des transports, mais aussi l’augmentation des prix des denrées qui proviendraient de ces localités concernées. Pour le président du CPR, il est inconcevable qu’un péage soit instauré sans que des alternatives de passage ne soient proposées aux usagers de cette voix principale.

«Mettre le péage sur la route du village ou sur la route du champ de quelqu’un, sans qu’il n’ait la possibilité d’emprunter une voie secondaire, n’est pas une décision juste et équitable de la part des pouvoirs publics. Je ne l’approuve pas.», a réagi Doumbia Major, le président du CPR, suite à la décision de rendre payant l’accès de la voix principale menant à la localité d’Anyama. Pour l’enseignant universitaire, cette décision de péage risque de réduire le taux de fréquentation de ces voies : «Si je prends mon cas personnel, j’avais l’habitude de partir au champ trois fois par semaine. Si le gouvernement décide d’instaurer le péage d’anyama, qui est sur la route de mon champ, cela voudrait dire que pour minimiser les coûts, je n’irai plus au champ comme j’y allais par le passé. Ce qui naturellement aura une incidence sur ma production agricole. Est-ce là une façon de contribuer au développement du pays ?  Les gens qui partaient régulièrement rendre visite à leurs parents à azaguie, agboville et autres villes de l’Est, réduiront leurs visites au village ou dans leur ville de naissance.». Et cela serait aussi un véritable handicap tourisme local selon le président du congrès panafricain pour le renouveau : «Est-ce là la bonne façon d’encourager le tourisme intérieur, source de circulation monétaire et d’enrichissement des provinces ?»

Flambée des prix

«Le coût des produits agricoles provenant de la région va s’élever pour compenser l’augmentation du coût de transport du fait du péage. Peut-être même que les transporteurs augmenteront le prix du ticket de voyage pour compenser leurs pertes, et finalement ce sont les passagers qui paieront. Sincèrement, même si certains me diront qu’ il s’agit de défense d’intérêt personnels, moi je suis contre le péage d’anyama et idéologiquement je ne l’approuve pas. Et comme l’intérêt collectif est fait d’une somme d’intérêts individuels, nombreux sont les ivoiriens qui, avec moi, sont contre l’instauration de ce péage.», a indiqué le président du CPR. Pour toutes ses raisons, Doumbia Major a demandé au président ivoirien de suspendre cette décision de péage qui entrera en vigueur dans deux semaines, le 15 décembre prochain plus exactement : «Je demande au Président Ouattara de suspendre cette décision, car on ne construit jamais une route à péage sans donner la possibilité aux citoyens d’emprunter une voie secondaire plus longue ou moins moderne.  Cette route est une route publique, elle n’a pas été construite avec l’argent d’un promoteur ou investisseur privé. Pourquoi doit on restreindre la liberté des citoyens d’aller et venir, liberté garantie par la constitution, par l’instauration d’un péage positionné à un endroit où on contraint tous les citoyens de payer pour passer ?

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