Congés de décembre – En Côte d’Ivoire, les élèves ont pris la mauvaise habitude d’aller en congés scolaires sans la date initialement annoncée dans le calendrier scolaire. Pour anticiper ces périodes, ils se livrent à des actes de vandalisme dans les établissements, forçant ainsi les responsables de ces écoles à interrompre les cours. Dans la commune de Koumassi, trois élèves qui s’adonnaient à cette pratique ont été arrêtés par la police.
L’anticipation des congés scolaires en Côte d’Ivoire n’est pas un fait nouveau. Au cours du mois de décembre, des élèves, souvent armés d’armes blanches et de projectiles, débarquent dans certains établissements pour perturber. L’objet de ces perturbations est d’anticiper les congés de fin d’année. Cette anticipation débouche souvent sur de nombreux blessés, parfois dans les rangs des enseignants, puisque les élèves n’hésitent pas à lancer les pétards dans certaines salles de classe pour interrompre le déroulement des cours. Trois élèves dont les identités n’ont pas été révélés par la police ont été pris en flagrant délit de perturbation des cours dans la commune de Koumassi. Selon les informations révélées par la police, les mis en cause auraient entre 12 et 15 ans. Cette intervention de la police pour freiner les perturbateurs de cours a été l’occasion pour le préfet d’Abidjan d’interpeller les parents d’élèves sur cette pratique qui consiste à anticiper les congés scolaires, surtout ceux de la fin d’année.
Les congés scolaires en Côte d’Ivoire sont clairement définis chaque rentrée dans le calendrier par le ministère. Mais nombreux sont les élèves qui refusent de suivre scrupuleusement les dates communiquées dans le calendrier scolaire, surtout pour les périodes de fin d’année. Dans plusieurs établissements, les responsables sont contraints à anticiper en laissant les élèves rentrer beaucoup plus tôt prévu. Trois élèves qui ont tenté de perturber les cours dans un établissement d’Abidjan ont été interpellés par la police : «Ce lundi 02/12/2019, à 14 heures, un groupe d’élèves ont perturbé les cours dans plusieurs établissements de Koumassi notamment aux collèges entente, ISG et colombe. Des renseignements recueillis auprès des élèves, cette perturbation tire son fondement dans le désir d’anticiper les congés scolaires de fin d’année. Des dégâts matériels ont été enregistrés dans ces établissements après le passage des jeunes perturbateurs qui, ont usé d’objets divers (pierres, gourdins, marteaux, etc) pour commettre leur forfait. Cependant le Commissaire de Police du 36ème arrondissement et ses hommes ont pu rétablir l’ordre. Leur intervention a permis d’appréhender 03 élèves dont 02 venus», rapporte la police dans son communiqué. Pour l’heure, on ignore les sanctions auxquelles s’exposent ces trois élèves, puisqu’ils n’ont guère atteint l’âge de la majorité selon les informations dévoilées par la police. Le préfet d’Abidjan, comme à son habitude, n’a pas manqué de réagir à cette pratique d’anticipation des congés scolaires, une pratique qui reste toujours une réalité en dépit des mises en garde du ministère de l’éducation nationale.
Le préfet d’Abidjan
«Hier et aujourd’hui, les cours ont été perturbés dans une dizaine d’établissements scolaires d’Abidjan. Ces perturbations ont commencé dans certaines écoles d’Abidjan le 28 Novembre 2019. La raison : des élèves, comme chaque année, veulent aller en “congés de Noël “, 03 semaines avant la date fixée par l’Education Nationale. Où allons-nous si les élèves décident de leurs dates de vacances et du quantum horaire? La Police patrouillera et fera des gardes devant les écoles les plus difficiles. Mais est-il normal que la Police soit l’organe qui oblige nos enfants à suivre les cours ? Est-ce la Police qui forcera dans les têtes des enfants les cours de maths, de physique, de littérature ou d’art ? Parents, prenez vos responsabilités. Contrôlez et parlez à vos enfants. Toute la communauté éducative commence à être exténuée par la turbulence de beaucoup d’enfants vis-à-vis de qui les parents ont totalement démissionné. J’ai personnellement appelé au téléphone certains parents, dans le cadre de ma supervision des écoles.», a indiqué le préfet d’Abidjan dans son appel aux parents d’élèves.